jeudi 29 mars 2012

Risques de contagion - La zone euro continue de faire peur au monde!


L'OCDE insiste: il faut de toute nécessité un pare-feu de 1000 milliards d'euros


L'Europe doit cesser de lésiner et convenir de toute urgence de mettre en place «la mère de tous les coupe-feu» pour stopper la crise de la zone euro, estime l'OCDE.

La taille des fonds de secours convenus jusqu'à présent «n'est pas suffisante pour rétablir la confiance des marchés», estime l'Organisation de coopération et de développement économiques dans un rapport dévoilé hier. Les ministres des Finances des pays de la zone euro qui se réunissent cette semaine doivent en «démultiplier la puissance de feu» afin de la porter à «1000 milliards au moins» qu'un fonds cumulé de près de 700 milliards d'euros sur papier, mais de seulement 500 milliards d'euros disponibles.

Des options plus musclées circulent. La Commission européenne a proposé de coupler les deux fonds pour obtenir un volume de 940 milliards d'euros, une option qui risque de buter sur les réticences de Berlin.

L'OCDE reconnaît que «le renforcement des coupe-feu doit être soupesé avec l'impact qu'il a sur les finances publiques des pays apportant un soutien budgétaire à ces dispositifs», dans une allusion à l'Allemagne, qui en est la principale contributrice.

Les pays du G20 avaient jugé indispensable en février, lors de leur réunion à Mexico, que le pare-feu de l'Union monétaire soit mis en place avant de pouvoir financer davantage le Fonds monétaire international (FMI), qui pourrait ensuite aider en retour la zone euro. Le FMI doit étudier cette question à la mi-avril.

Ce dernier a rappelé hier comment les récents progrès de l'économie mondiale sont «très fragiles» et restent particulièrement menacés par une «nouvelle escalade de la crise dans la zone euro». Son directeur adjoint, Naoyuki Shinohara, a salué le dernier plan de sauvetage européen de la Grèce lors d'un discours à Bangkok, mais il a ajouté qu'il «n'y a pas de place pour l'autosatisfaction». «Beaucoup plus doit être fait pour stimuler la croissance.»

La tâche n'est pas facile, a-t-il admis. La marge de manoeuvre de plusieurs gouvernements en Europe, comme ailleurs, est sérieusement limitée par des niveaux de dette records et des taux de chômage élevés. «Nous sommes sur un chemin très étroit vers la reprise et le risque de dérapage est très élevé.»

Changement de cap radical sur chemin étroit

La crise en Europe peut aussi être vue comme une chance de se secouer un peu et de procéder à un «changement de cap radical» après plus d'une décennie de croissance «décevante» marquée, entre autres, par de faibles gains de productivité, une piètre coordination politique et économique et une faible mobilité de l'emploi, dit le rapport de l'OCDE.

«L'Europe est au point mort et doit passer à la vitesse supérieure en faisant de la croissance sa priorité numéro un», a déclaré Angel Gurría. Mais pour cela, il faut, notamment, que les banques européennes poursuivent leur renforcement, observe l'OCDE.

À ce sujet, l'Autorité bancaire européenne (ABE) a observé hier que l'un des effets pervers des efforts déployés par les banques pour réduire leur bilan pourrait être, ironiquement, une fragmentation du marché unique.

Début décembre, l'ABE avait évalué à près de 115 milliards d'euros les besoins de recapitalisation cumulés de 31 banques européennes pour faire face à la crise de la dette souveraine. Elles doivent, de plus, répondre aux nouvelles exigences internationales en matière de fonds propres, mises en place à la suite de la crise financière.

Or l'ensemble de ces contraintes a poussé les banques d'Europe centrale et orientale à resserrer leur octroi de crédits, ce qui a conduit à un repli des institutions financières vers leurs marchés nationaux, a expliqué à Bruxelles le président de l'ABE, Andrea Enria.

Source:

http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/346074/risques-de-contagion-la-zone-euro-continue-de-faire-peur-au-monde





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