samedi 28 avril 2012

★Les Islamistes égyptiens font dérailler la tentative américaine de désamorcer les tensions égypto-israéliennes

Des tanks égyptiens dans le Sinai Durant la nuit du lundi 24 avril, l’Administration Obama est intervenue pour dédramatiser les frictions guerrières qui se développent entre Jérusalem et le Caire, encore attisées cette semaine, par un conflit à propos de la suspension de livraison de gaz égyptien à Israël. Plus tôt ce même jour, le Président du Conseil Suprême militaire, le Maréchal Muhammad Tantawi, avait déclaré : « Si jamais quiconque s’approche de la frontière de l’Egypte, nous lui briserons les jambes ». Le chef en second de l’armée égyptienne, le Général Muhammad Higazi ajoutait : « Les agresseurs devraient y repenser à deux fois, avant de penser attaquer n’importe quelle portion du territoire égyptien ». Leurs avertissements, diffuses au cours d’un exercice à balles réelles, Nasr 7, conduit par la Seconde Armée égyptienne dans le Sinaï, s’adressaient clairement à Israël et Tsahal. A Washington, les sources de Debkafile rapportent que le Président Barack Obama, le Secrétaire à la Défense Léon Panetta et la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton ont été avertis par leurs analystes du renseignement militaire, que la région se trouve au bord d’affrontement militaire entre l’Egypte et Israël. Il existe de principaux déclencheurs potentiels : le problème du gaz, qui a brusquement refait surface, cette semaine, et les mises en garde anticipées que les Bédouins du Sinaï, les extrémistes palestiniens – certains venant de Gaza- et les gangs d’Al Qaeda fomentaient des attentats terroristes et des actes de protestation contre le 64 ème anniversaire de l’Indépendance d’Israël (Yom Haatsmaout), ce jeudi 26 avril. Leur objectif : donner un coup de fouet à une vague destinée à faire exploser les accords de paix israélo-égyptiens de 1979. Leur plan consiste à envoyer des terroristes à travers la frontière égyptienne du Sinaï pour commettre des attentats contre des Israéliens, et générer des incursions militaires israéliennes sur le territoire égyptien, au cours de poursuites mouvementées contre leurs auteurs. Cela s’est presque produit, le 5 avril, à la suite du tir de deux missiles Grads, par un gang des Comités populaires de la Résistance, depuis le Sinaï, contre la ville d’Eilat. Tsahal était sur le point d’envoyer un petit commando des forces spéciales à travers le Sinaï, pour la première fois depuis la signature du pacte de paix, il y a 33 ans, pour couper la route à l’équipe de lanceurs de missiles, alors qu’elle retournait vers la Bande de Gaza. Netanyahou et Barack ont mis leur veto à cette incursion. Mercredi, la tentative américaine visant à calmer les tensions s’est brusquement retournée. La section 8 des accords de paix engage strictement l’Egypte à préserver et honorer les sites de mémoire de guerre en l’honneur des Israéliens morts au combat, au cours de la bataille du Sinaï. Pour le Jour du Souvenir en Israël (Yom Hazikaron), en l’honneur des soldats, à la veille de son Jour du 64ème anniversaire de l’Indépendance, les groupes islamistes égyptiens et les Bédouins ont annoncé qu’ils veulent marcher en masse contre les sites de mémoire israéliens, arracher les noms des soldats israéliens et les remplacer par les noms de soldats égyptiens tombés au combat. Ils comptent sur la perte quasi-totale de contrôle de la situation par les forces de sécurité et l’armée égyptienne, qui seront incapables de préserver les sites israéliens et espèrent, grâce à cet affront terrible contre Israël, faire plonger les relations entre les deux pays dans une crise profonde et insurmontable.Cela dit, Israël partage, également, une part de responsabilité dans l’accroissement des tensions, cette semaine, et plus particulièrement, les remarques faites par le Ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Lors d’une interview qu’il a accordée lundi 23 avril, au cours d’une visite officielle à Baku, en Azerbaïdjan, Lieberman a refusé de démentir ses déclarations préalables, disant que la menace provenant d’Egypte contre Israël était même plus grave que celle venant d’Iran. Pas plus, le Ministre n’a confirmé ou démenti les reportages affirmant que le Ministère des affaires étrangères avait transmis un document de travail au Premier ministre Netanyahou, qui recommande la reconstitution de l’Armée du Sud préalable au traité de paix et de déployer ses sept divisions sur la frontière égyptienne – tel qu’elles étaient au cours des décennies où les deux pays étaient en guerre. Tsahal ne dispose, actuellement, que d’une seule division de combat gardant la frontière. Elle-même n’a été postée à la frontière qu’après que des terroristes ne l’aient traversée depuis le Sinaï, le 18 août 2011, pour s’attaquer à la circulation sur l’autoroute d’Eilat et assassiner 8 Israéliens. Le chef d’Etat-Major, le Lieutenant-Général Benny Gantz avait alors émis un commentaire reconnaissant que la frontière avec l’Egypte n’était plus une frontière en paix, mais une zone de menaces. Mardi 24 avril, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a déclaré dans une interview à la radio, en préparation du Jour de l’Indépendance, que le Sinaï avait dégénéré en terre de l’Ouest sauvage où sévissent les gangs soutenus par l’Iran, qui délivrent clandestinement des armes et attaquent Israël. Il a émis l’espoir que le prochain Président égyptien, quel que soit l’élu, optera pour le maintien du traité de paix avec Israël, parce que c’est dans l’intérêt des deux pays. Les tensions entre Jérusalem et le Caire ont encore été exacerbées, cette semaine, par les reportages erronés des médias israéliens, de l’existence d’une controverse concernant le transfert de gaz égyptien à Israël. Cela a été présenté de manière fallacieuse comme affectant les accords de paix, alors qu’en fait, on a suspendu cet afflux, du fait d’un dossier de justice diffusé en Egypte, concernant les perturbations des intérêts commerciaux, à cause des sabotages répétés. Alors que la rhétorique politique s’enflamme, aussi bien au Caire qu’à Jérusalem, Washington a tenté de passer un peu de baume dans les deux capitales. L’Ambassadeur égyptien à Tel Aviv a déclaré formellement que le désaccord était d’ordre commercial, et certainement pas politique. Et le coordinateur diplomatique du Ministère de la défense, Amos Guilad, a été dépêché au Caire, afin de persuader le chef des renseignements égyptiens, Murad Mowafi de joindre les forces afin de calmer le trouble. Les 48 prochaines heures seront critiques. DEBKAfile Reportage spécial 24 avril 2012, 8:11 PM (GMT+02:00) http://www.debka.com/article/21941/Adaptation : Marc Brzustowski.

Source:
http://lessakele.over-blog.fr/m/article-104036773.html