vendredi 26 avril 2013

Assad aurait utilisé des armes chimiques

discours de bachar al-assad à damas
Les Etats-Unis ont reconnu pour la première fois jeudi que le régime syrien avait probablement utilisé des armes chimiques, soulignant toutefois que leurs renseignements n'étaient pas suffisants pour avoir la certitude que Damas avait franchi la "ligne rouge" tracée par Washington. "La communauté américaine du renseignement conclut, avec différents degrés de certitude, que le régime syrien a utilisé des armes chimiques à petite échelle en Syrie, en particulier du sarin", a affirmé le secrétaire à la Défense Chuck Hagel.

La ligne rouge franchie

Il a également remarqué que le renseignement de son pays enquêtait depuis longtemps sur ce dossier et qu'il était parvenu à cette conclusion "dans les dernières 24 heures". La Maison Blanche a ensuite confirmé avoir communiqué cette évaluation à des élus du Congrès, mais souligné que les indices ne constituaient pas encore une preuve formelle à ses yeux. "Etant donné les enjeux, et ce que nous avons appris de notre propre expérience, les évaluations du renseignement ne sont pas suffisantes à elles seules. Seuls des faits dignes de foi et recoupés qui nous apporteront un certain degré de confiance guideront notre processus de prise de décision", a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), Caitlin Hayden.
L'évaluation de la communauté du renseignement américain est "fondée en partie sur des prélèvements" sur des personnes, a-t-elle révélé. Mais "la chaîne de transmission (des échantillons) n'est pas claire, donc nous ne pouvons pas confirmer comment l'exposition (au sarin) a eu lieu", a remarqué la porte-parole du NSC, le cabinet de politique étrangère du président Barack Obama. Barack Obama avait mis en garde à de nombreuses reprises le régime Assad contre le recours à ses stocks d'armes chimiques, affirmant notamment le 20 mars dernier en Israël qu'il s'agirait d'"une grave et tragique erreur", et qu'un tel développement "change(rait) la règle du jeu". Il avait aussi parlé de "lignes rouges" à ne pas franchir pour Damas.