Le
 Hezbollah n'attend que ça, qu'Israël déclenche cette attaque pour 
intervenir, ses missiles sont prêts depuis longtemps et de plus, ils ont
 une frontière commune, leur riposte sera donc immédiate. Depuis la 
seconde guerre du Liban, les chiites Libanais auraient approvisionnés 
plus de 60.000 missiles et roquettes de tous types de quoi perturber 
l’État d'Israël. Du coté du Hamas on peut penser que les roquettes sont 
prêtes, même si elles paraissent de peu d'efficacité devant les armes 
Israéliennes, mais l'un s'ajoutant à l'autre constitue ainsi deux fronts
 d'attaque, les Israéliens seraient pris en tenaille, et ils le savent. 
La dessus, la puissance des missiles intercontinentaux Iraniens 
conventionnels, par leur nombre, qui viendraient s'abattre sur le sol 
Israélien ainsi que sur les pays limitrophes, il y a toujours des 
bavures, mettrait la zone en état d'éclatement, engendrant un conflit 
moyen-oriental, d'autant plus que les sunnites verraient d'un bon œil 
une défaite des chiites. On sait bien que les sunnites de l'Arabie 
Saoudite ne sont pas au mieux avec les chiites d'Iran. D'une guerre 
Irano-américano-israélienne pourrait survenir une guerre religieuse 
chiite-sunnite. L'opposition entre les deux communautés date de la mort 
du prophète Mahomet en 632, ou les musulmans se sont divisés autour de 
sa succession. Les plaies sont encore profondes.
Les
 Israéliens fiers de leurs moyens militaires, aviation, les systèmes 
anti missiles, chars, et leurs soldats très expérimentés, hésitent, mais
 ne semblent pas renoncer à détruire l'armement supposé
 nucléaire Iranien. Il n'empêche qu'un tel conflit est générateur de 
risques énormes on ne sait jamais jusqu’où il peut déborder. Il pourrait
 être l'étincelle embrassant le Moyen-Orient avec la Syrie. Outre le 
risque militaire le risque politique est grand, et les États-Unis qui 
soutiennent inconditionnellement les Israéliens en subiraient les 
conséquences. Ils seraient, internationalement accusés d'avoir soutenu 
cette attaque, ce que ne veut pas encore Barack Obama.
Ils seraient la cause de milliers de morts tant Iraniens qu'Israéliens que chiites et musulmans, impardonnable.
Les
 Iraniens se préparent depuis longtemps à cette attaque et ces fous de 
dieu n'hésiteront pas à jeter dans la bataille toutes leurs armes. Mais,
 jusqu'à maintenant, ils n'ont attaqué personne, bien au contraire, ils 
sont extrêmement surveillés que ce soit par les airs et par les espions 
Américains et Israéliens. Ce ne sont donc pas eux qui seraient en cause 
soumis à un embargo Occidental. En toute équité, s'ils se défendent qui 
n'en ferait pas autant, et chacun n'est-il pas libre chez lui ? Il faut 
bien comprendre que cet embargo n'est justifié par aucune preuve 
formelle d'armement nucléaire, malgré l'espionnage intense auquel ils 
sont soumis. Mais, il faut faire plaisir à Israël et aux Américains, et 
nous, nous nous y sommes associés alors qu'ils ne nous ont rien fait ! 
Dans
 ce contexte, les Israéliens ont besoin de l'appui militaire Américain 
pour contenir les Iraniens. L'envoi de missiles Iraniens serait aussitôt
 jugulé par les missiles des navires Américains patrouillant en mer. 
Malgré cela, les Américains tardent à se décider étant en période 
électorale. En outre, ils seraient complices d'agression contre un pays 
qui n'aurait fait aucune action militaire justifiant qu'il soit 
bombardé. Mais que feraient les Russes et les Chinois soutiendraient-ils
 les Iraniens ? Que ferait l'ONU devant cette provocation ? 
Laisseraient-ils agresser l'Iran sous les bombes Américano-israéliennes ?
 Pourquoi ne pas laisser les Iraniens vivre en paix ?
Les
 Israéliens ont donc tout à perdre dans cette attaque. Les Iraniens sont
 78 millions d'habitants dix fois plus que les Israéliens et il est 
certain qu'ils ne se laisseront pas imposer la loi des Israéliens même 
avec l'appui des Américains.
Il
 faut voir aussi que l'Iran est encerclé par les Américains en Irak, et 
en Afghanistan comme Israël l'est par le Hezbollah et les Palestiniens, 
voir la Syrie. Mais d'un autre coté on voit mal les Américains de 
désengager en Afghanistan pour attaquer l'Iran, ce qui ferait le bonheur
 des Talibans. Quand à l'Irak la situation n'est pas apaisée, de 
nombreux attentats se produisent encore. On voit donc mal les Américains
 supporter un autre front.
L'Iran
 est accusé de refuser de faire visiter ses installations nucléaires 
mais ce ne serait pas exact. En juin dernier, lors des discussions de 
Moscou, l’Iran a demandé que son droit à enrichir de l’uranium soit reconnu.
 Et il s’est déclaré prêt à discuter de la visite possible de ses sites 
militaires. Les discussions n’ont pas abouti. Il est bien évident que 
cela arrangeait bien les Américains au cas, ou ils s'apercevraient qu'en
 fait d'armes nucléaires ce ne sont que des applications civiles. 
Rappelons-nous Saddam Hussein qui était accusé d'avoir des armes 
nucléaires qui n'ont jamais été trouvées au terme d'années d'occupation.
 Ce scénario pourrait se reproduire pour l'hégémonie 
Américano-israélienne sur le Moyen-Orient. 
La
 géopolitique Américano-israélienne consiste donc à faire croire pour le
 moment que les Iraniens construisent leur bombe, un bourrage de crânes à
 l'échelle mondiale. Qu'importe les dégâts collatéraux, l'essentiel pour
 eux est de détruire l'Iran, et si l'on ne trouve pas de bombe nucléaire
 après avoir tout détruit, qui fera payer au couple Américano-israélien 
le désastre des milliers de morts ?
Tout
 cela arrange bien les États-Unis, pour conserver la main mise sur cette
 région moyenne-orientale avec l'appui des Israéliens. Il faut attendre 
les élections Américaines du o6 novembre et ensuite tout peut évoluer. 
Que ce soit à nouveau Barack Obama ou Mitt Romney, ce sera la même 
politique extérieure. Manifestement Barack Obama ne veut pas d'une 
guerre actuellement ayant de grandes difficultés économiques internes à 
surmonter. Il préfère l'embargo sur le pétrole Iranien, tout en gardant 
l’option militaire sur le coude.
Serge Dumont journaliste au Temps
 publie une analyse sur le prix d'une guerre avec l'Iran. Contacté il 
m'a permis de la publier sur mon blog en complément de cette analyse. 
Le prix d’une guerre avec l’Iran.
Démonstration dans un centre de distribution de masques à gaz à Jérusalem. (AP).
Les
 conséquences d’un conflit avec la République islamique seraient 
désastreuses pour l’État hébreu. Un quart de la population ne saurait où
 se réfugier en cas de riposte Iranienne. Et le pays serait isolé sur le
 plan international, voire perdrait sont statut de «meilleur allié» des 
États-Unis.
«Trois
 cents morts maximum». Tel serait, selon le ministre Israélien de la 
Défense, Ehoud Barak, le bilan des pertes de l’État hébreu si celui-ci 
devait déclencher une guerre avec l’Iran qui riposterait en entraînant 
le Hezbollah et peut-être la Syrie. Ce chiffre lancé au début du mois 
d’août, à l’occasion de la visite du secrétaire d’État américain à la 
Défense, Leon Panetta, infirme pourtant les estimations officieuses des 
services de la Défense passive (DP) selon lesquelles les pertes civiles 
israéliennes pourraient s’élever à «plusieurs milliers de personnes». 
Pour l’heure, indépendamment de la querelle au sommet qui oppose le 
tandem Binyamin Netanyahou-Ehoud Barak (a priori favorable à une frappe 
sur l’Iran dans les trois-quatre mois à venir) à l’ensemble des 
responsables de l’armée et du renseignement, l’État hébreu ne semble 
pourtant pas prêt à soutenir un conflit d’une telle ampleur et Aviv 
Dichter, l’ex-patron du Shabak (Sûreté générale) fraîchement promu 
ministre du Front intérieur, n’aura pas la tâche facile.
De
 l’aveu même de la DP, une branche de Tsahal dont les membres sont 
reconnaissables à leur béret orange, à peine 54% des civils Israéliens 
disposent du masque à gaz qui leur est livré à domicile par la poste. Au
 rythme où la distribution se poursuit, elle ne sera pas achevée avant 
2016 lorsque les filtres de certains de ces masques auront dépassé la 
date de péremption. Certes, de nombreux efforts ont été accomplis depuis
 la deuxième guerre du Liban (été 2006). Ainsi, le réseau d’alerte 
maillant le pays a été perfectionné au point que les sirènes peuvent 
sonner de manière différente selon que les missiles tirés sur l’État 
hébreu sont dotés d’une tête explosive conventionnelle ou chimique. En 
outre, les habitants des zones visées seront avertis par le biais de SMS
 multilingues.
Mais
 la plupart des abris publics, dont l’entretien dépend des collectivités
 locales, ne sont pas en état. Et dans de nombreuses municipalités, nul 
ne sait où se trouvent leurs clefs. «Environ 1,8 million de nos 
concitoyens – soit 25% de la population Israélienne, ne saurait où aller
 en cas de frappe», confirme le député Zeev Bielski (Kadima), président 
de la sous-commission de la Knesset chargée d’accompagner la préparation
 du front intérieur...... 
Lire la suite de l'article de Serge Dumont sur le Temps ici.
