dimanche 2 septembre 2012

Israël se prépare à des frappes contre l'Iran

Le ton monte entre la communauté internationale et l'Iran. Le 30 août, dans le cadre de son discours au 16e sommet des Non-Alignés à Téhéran, le secrétaire général de l'ONU a interpellé vigoureusement l'État iranien. Ban Ki-moon a ainsi invité l'Iran à «se conformer totalement aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et coopérer à fond avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)».

En cause, le programme nucléaire iranien très critiqué par la communauté internationale. Sous couvert d'un programme civil, le pays est soupçonné de vouloir développer l'arme atomique. Hypothèse démentie formellement par le gouvernement d'Ahmadinejad. Or, selon le dernier rapport trimestriel de l'AIEA, l'Iran aurait doublé sa capacité d'enrichissement d'uranium sur son site souterrain de Fordo. Une nouvelle qui inquiète les Occidentaux et Israël.

À maintes reprises, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Ehoud Barak se sont ainsi déclarés partisans d'une attaque préventive contre les sites nucléaires iraniens. La relation entre l'État hébreu et l'Iran reste très tendue. Téhéran refusant de reconnaître l'existence d'Israël. «Le régime sioniste est une tumeur cancéreuse. Les pays de la région vont en finir prochainement avec la présence des usurpateurs sionistes sur la terre de Palestine», a notamment menacé le président Mahmoud Ahmadinejad vendredi 17 août, lors d'une allocution à l'université de Téhéran.

La tension est à son comble. À en croire l’ancien ministre de la Défense d’Israël, Matan Vilnaï, interrogé récemment dans les colonnes du quotidien Maariv, une opération serait même imminente. Une position belliciste qui fait débat dans la classe politique israélienne et qui ne semble pas, pour le moment, emporter l'adhésion de la majorité des citoyens. Comme le rappelle un récent sondage repris par Le Point : 61 % des Israéliens seraient opposés à une intervention tandis que 56 % d'entre eux douteraient de surcroit que le Premier ministre s'y risque.

De leurs côtés, en pleine période électorale, les États-Unis ne cachent pas leur réticence quant à une intervention militaire en Iran. Le chef de l'armée américaine, Martin Dempsey a déclaré ainsi qu’il s'abstiendrait si Jérusalem prenait la décision d'une attaque. Le général considère notamment que «si des frappes aériennes peuvent retarder le programme, elles ne pourront pas le détruire complètement».

Le programme nucléaire iranien représente-t-il une menace réelle pour la sécurité d'Israël ? Une intervention militaire ne risque-t-elle pas d'embraser la région ? Israël a-t-il le droit de bombarder l'Iran ?

Source: http://www.newsring.fr/monde/1212-nucleaire-israel-a-t-il-le-droit-de-bombarder-liran/reperes