Omar az-Zooubi, le ministre syrien de l’information, a accusé les terroristes de l’emploi de l’arme chimique.
« Les insurgés affirment in contrario que c’est précisément l’armée qui a tiré un missile « Scud » porteur de charge chimique. Ils lançaient déjà les accusations de ce genre mais elles étaient infondées faute de victimes. Le missile a frappé cette fois une région contrôlée par les rebelles, ce qui leur permet de dire que l’armée syrienne libre n’a aucune raison de se servir d’armes chimiques pour attaquer ses propres positions. Or, il existe bien une raison : utiliser cette provocation comme un nouveau prétexte pour diaboliser le régime de Bachar al-Assad », - a déclaré à La Voix de la Russiel’expert de l’Institut russe des relations internationale. L’expert a donné la réponse suivante à la question de savoir quels avantages politiques pourrait en tirer Bachar al-Assad :
« Il n’a aucun intérêt à employer l’arme chimique ou toute autre arme d’extermination massive puisqu’il est au foyer d’attention de toutes les organisations internationales et de l’Occident dans son ensemble. Bachar al-Assad comprend parfaitement que cette démarche lui deviendrait fatale. C’est pour cette raison que je ne pense pas que son gouvernement en soit responsable ».
L’Occident peut se servir de cet incident pour justifier son intervention en Syrie, - pense à son tour le directeur du Centre d’analyse du commerce international d’armes Igor Korotchenko :
« Ce scénario est parfaitement réel. Les fonctionnaires américains du plus haut niveau ont déjà déclaré à plus d’une reprise qu’ils étaient déterminés à user de la force contre la Syrie en cas de dissémination incontrôlée des armes chimiques stockées dans les entrepôts de l’armée et également au cas où Damas décidait de s’en servir contre les insurgés ».
Moscou est « gravement préoccupé » par le fait que les rebelles possèdent désormais des armes d’extermination massive, - peut-on lire dans le commentaire du MAE russe. L’emploi de l’arme chimique par l’opposition donne à la confrontation en Syrie une dimension nouvelle, - dit notamment le document.