"Des mutations comme celles-là devraient normalement prendre des millions d'années. (Ces rats) sont passés de 60 grammes à 5 kilogrammes", s'alarme Ismail Kahram, conseiller au Conseil de l'environnement de Téhéran. Pour cet expert, ces anomalies proviennent probablement d'une mutation génétique, elles-mêmes dues à une surexposition aux radiations et produits chimiques.
Plus de rats que d'hommes à Téhéran
Du coup, pas moins de 2200 rats ont été exterminés par dix équipes de snipers équipés de fusils à lunettes infrarouges dans ces dernières semaines. Mais ce n'est encore qu'une goutte d'eau. Le nombre de rongeurs présents dans la capitale iranienne a d'ores et déjà dépassé le nombre de ses habitants, soit.... 12 millions. Et dans certains coins de la ville, les rongeurs peuvent même dépasser de six fois le nombre d'humains.
"C'est devenu une guerre qui se joue 7 jours sur 7, 24 heures sur 24", explique Mohammad Hadi Heydarzadeh, chef de l'agence municipale de l'environnement à Téhéran. "Nous utilisons du poison dans la journée et les snipers la nuit." Une trentaine de franc-tireurs supplémentaires vont bientôt être réquisitionnés pour lutter efficacement contre l'invasion.
Chaque année, un million de rats sont tués à Téhéran. Un chiffre encore bien en deçà des objectifs des autorités, surtout au vu de leur résistance et de leur reproduction exponentielles. L'Iran souffre de ce phénomène depuis bien des années. En témoigne cette photo prise par Reuters en 2000: