Les hactivistes d’AntiSec ont publié un document dénonçant la
surveillance du FBI sur plus de 12 millions de propriétaires d’iPhone
américains. Le groupe de hacker présente son acte comme éminemment
politique.
12.367.232 identifiants uniques d’iPhone, avec parfois de nombreuses
informations personnelles, comme des adresses et numéros de téléphones,
sont détenues par le FBI. Un agent l’avait sur son ordinateur
professionnel, les hacktivistes ont profité d’une faille Java pour le
récupérer. Comme preuve, ils ont publié un bon million de ces
identifiants, expurgés de toute information trop personnelle.
Ce n’est pas qu’une bravade pour le groupe Antisec, qui justifie leur
acte dans un long communiqué politique et bien écrit. A la conférence
annuelle des hackers de Las Vegas, un général de l’agence NSA était venu
faire la morale aux participants : le hacking oui, mais au service de
l’état, pour améliorer la sécurité nationale. C’est, ironiquement, pour
se plier à cette injonction que les hackers ont « éprouvé » le système
de sécurité du FBI, et trouvé ce fichier. Que font les fédéraux avec
plus de 12 millions Identifiants Uniques d'Appareil (UDID) d’Apple ? Ce
n’est clairement pas anodin, mais le but de ces données n’est pas sûr.
Cela concerne certainement plus la géolocalisation des individus plutôt
que les écoutes téléphoniques.
Pour Antisec en tout cas, c’est l’occasion de s’insurger contre les
Etats-Unis qui n’acceptent le hacking que si c’est pour participer à
leur cyber-guerre. Et de rappeler Bradley Manning, ce soldat américain,
emprisonné dans des conditions inhumaines, notamment pour avoir
participé à la diffusion d’une vidéo montrant des soldats américains en
train de tirer sur des journalistes. A en croire les hackers, cette
annonce n’est qu’un début d’un véritable combat, dont le but est de
démontrer que le système est criminel, comment il enferme qui pense
différemment, mais aussi à quel point il craint la vérité.
Source: http://www.humanite.fr/monde/plus-d%E2%80%99un-tiers-des-proprietaires-d%E2%80%99iphone-americains-sous-surveillance-du-fbi-503250