Par Guy Millière
Note de L’Espoir : Cet article traite de la crise financière. Même si les choses en évolué depuis le moment où il a été écrit, l’analyse de fond qui est faite garde toute sa pertinence. Elle aidera sans doute le chrétien à
méditer et à réaliser que le problème de la crise financière est insoluble humainement, et que celle-ci n’est
qu’un aspect de la banqueroute inéluctable de notre monde, banqueroute qui annonce la fin du règne de
l’homme et l’avènement du Règne de Dieu, petite pierre qui se détachera sans le secours d’aucune main
(Daniel 2).
L’Eternel est entrain d’ébranler tout ce que l’homme a bâti à sa propre gloire et non à celle de Celui qui l’a
pourtant crée et qui souhaite le racheter. Le temps vient où l’homme moderne va prendre conscience qu’il
n’est qu’un être déchu et absolument dépendant du Créateur, et que le monde virtuel qu’il s’est bâti est une
tour de Babel qui s’écroulera en un instant, non pour la dispersion des pécheurs sur la surface de toute la terre (…), mais pour le jugement final et éternel des uns et le rassemblement final et éternel des autres (…).
Et si l’ébranlement touche et touchera de manière croissante tous les domaines de nos sociétés rejetant Dieu, le cataclysme financier à venir sera sans précédent et ne laissera personne indemne. Personne, sauf ceux qui ce seront préparé concrètement à ces douleurs de l’enfantement messianique qui amèneront une détresse telle qu’il n’y en a jamais eu auparavant. Se préparer à ces temps si difficiles à venir nous parait donc être un aspect essentiel pour tout chrétien ancré dans les Ecritures et conscient des évènements inéluctables à venir.
Car seuls ceux qui se seront sérieusement préparés à cet état de chaos pourront le supporter et seront à même d’aider les autres. Que l’Eternel puisse donc œuvrer afin de rendre le peuple de Dieu bien conscients des réalités qui arrivent, et qu’il nous soit à tous donné de comprendre dès maintenant ô combien la Bible n’est pas qu’une spiritualité, mais une réalité qui était, qui devrait être pour chaque croyant, et qui sera quoiqu’il arrive pour tous les habitants de la terre…
Nous vivons une époque consternante. En France, aujourd’hui, ce ne sont que dénégations
s’ajoutant aux dénégations. Les banques françaises, nous dit-on, vont bien et n’ont pas besoin d’être recapitalisées. Sauf que se discute aujourd’hui à Washington, et que se trouve sans cesse évoqué dans la presse financière, une recapitalisation des banques françaises.
La Grèce, nous dit-on, sera sauvée et restera dans la zone euro. Sauf qu’en dehors des frontières de la France, on ne se demande plus si la Grèce fera défaut, mais quand cela se produira.
On ajoute, en France, que tout ce qui se passe est la faute de la finance internationale, des spéculateurs et de leurs complices. On envisage de mettre en place des agences de notation « européennes » pour ne plus être évalué par Standards and Poors, Moodys, et Fitch, horribles entités « anglo-saxonnes ». On dit que tout va bien ou presque.
La réalité est que nous sommes tout au bord d’un cataclysme financier immense, à côté duquel la crise de 2008 pourrait être une simple plaisanterie.
La réalité est que l’euro a été une monnaie mal conçue dès le départ et que les vices fondateurs de l’euro sont en train de révéler leurs effets délétères : fixer les mêmes taux d’intérêts pour des pays aux systèmes sociaux et politiques différents, aux économies différentes et aux productivités différentes était un visa pour la catastrophe.
Il n’existe pas de bonne solution pour la Grèce. La maintenir dans l’euro va coûter de plus en plus cher et va la plonger dans une récession sans fin qui exacerbera les émeutes des derniers mois. La laisser sortir de la zone euro impliquera des pertes massives pour les banques françaises, qui détiennent près de la moitié de la dette grecque (pertes qu’il faudra payer) et une baisse de pouvoir d’achat de 50 à 60 % pour la population grecque. Assumer les pertes et repartir à zéro avec la Grèce dans l’euro ne changera rien aux causes qui continueront à produire les mêmes effets.
Ce que j’écris pour la Grèce vaut, ou vaudra assez vite, pour l’Italie, l’Espagne, le Portugal, et là, les coûts seront bien plus élevés que pour la Grèce. Si un président socialiste est élu au printemps prochain, la France s’ajoutera très vite à la liste.
La réalité est aussi que les financiers font leur travail : ils évaluent les risques et les opportunités. Quand on a pris des risques excessifs et qu’on fait face à une spéculation à la baisse, la faute n’est pas chez les financiers ou chez les spéculateurs, elle est chez ceux qui ont pris des risques excessifs. Et ce n’est pas en prenant des boucs émissaires qu’on règle ses problèmes.
La réalité est que les agences de notation elles-mêmes font leur travail. Elles indiquent ce qui va et ce qui ne va pas. Elles sont des indicateurs. Jeter par-dessus bord les indicateurs ne permet pas de retrouver le Nord lorsqu’on l’a perdu.
L’euro, tel qu’il a existé pendant une décennie, est mort. Le miracle est qu’il ait duré aussi longtemps. Il survivra, sans doute, sous une forme différente, avec des pays différents, et des règles drastiques imposées par l’Allemagne. Il ne concurrencera, en tout cas, jamais le dollar comme monnaie de référence.
L’euro aurait peut-être pu durer plus longtemps sans la crise de 2008 et ses suites. Ce qui pourrait prêter à sourire ironiquement serait de constater que personne ou presque, en Europe, n’explique que la crise de 2008 n’a pas été une crise de la finance, mais une crise découlant de l’introduction d’éléments de falsification dans la finance : les prêts sub-primes et leurs effets pervers.
Les suites de la crise financière de 2008 ont été les choix politiques de l’administration Obama qui ont plongé les États-Unis en récession, et, par les déficits immenses creusés, ont créé les tensions sur les marchés qui ont accéléré la crise de l’euro.
Le président américain, que l’Europe a pris pour le Messie, pourrait être le fossoyeur de l’Europe. Le fait que le fossoyeur soit pris pour le Messie en dit long sur l’état mental de nombre d’Européens.
Même si l’Europe n’avait pas de problèmes financiers insondables, elle n’en mourrait pas moins.
Entre vieillissement et systèmes sociaux irréformables, dogmes socialistes qui persistent et à analyser le monde tel qu’il devient, les causes de mort ne manquent pas…
Les 4 vérités
Source: www.lespoir.fr