Nous voici à la dernière lettre de cette série et comme pour les autres je vais m'efforcer d'en retirer l'essentiel pour notre édification.
J'aurais pu pour chacune de ces églises, les situer dans leur contexte historique, géographique et culturel, ce qui est certainement intéressant, car, tout comme pour nous, le milieu dans lequel elles se trouvaient influençait leur comportement, preuve que c'est plus souvent le monde et sa mentalité qui influence l'église, que le contraire.
Mais mon but c'est surtout de découvrir leur situation spirituelle
Au messager de l'église de Laodicée, le Seigneur se présente comme : l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu.
L'Amen : C’est-à-dire celui qui prononce le dernier mot sur toutes choses, celui en qui tous les desseins de Dieu sont accomplis:“toutes les promesses de Dieu sont oui en lui. C’est donc aussi par lui que nous disons à Dieu l’amen pour sa gloire” (2 Corinthiens 1:20).Note :Amen, c'est à dire ce qui est assuré, établi.C'est un mot hébreux signifiant: il en est ainsi, ou: qu’il en soit ainsi, de la même racine que les mots : ferme, fiable, durable, la foi, la vérité, la fidélité.L'amen marque l’accord avec ce qui a été dit (1 Rois 1.36), ainsi l’assemblée répond Amen à ce qui lui est annoncé (1Chronique 16.36; Néhémie 8.6; Apocalypse 22.20)Il exprime l’engagement (Deutéronome 27.15-26; Néhémie 5.13), le serment (Nombres 5.22), le désir (Jérémie 28.6), l’affirmation (Apocalypse 5.14; 7.12; 19.4), l’insistance (Galates 6.18)Jésus est appelé l’Amen, c'est à dire le fidèle, le véritable (Apoc. 3.14; Esaïe 65.16 Dans ce verset le mot Amen est rendu parfois par "Dieu de vérité".)Jésus a utilisé "Amen amen" (traduit par "en vérité, je vous le déclare") pour appuyer ses déclarations face à l’opposition de ses adversaires et attester la vérité de ses affirmations (Matthieu 6.2, 5, 16; 10.23; 19.28; 24.34; 25.40; Luc 4.25; 9.27; 12.44; 21.3) surtout dans l’évangile de Jean (Jean 5.19, 24, 25; 6.26, 32, 47, 53; 8.34, 51, 58)Dans les épîtres, Amen marque souvent la fin d’un développement et la louange (Romains 1.25, 11.36; Galates 1.5; Philippiens 4.20)
Le Seigneur Jésus-Christ, se présente donc dans cette dernière lettre, comme celui en qui et par qui s'accomplit toute la volonté de Dieu, sa Parole, ses promesses et ses jugements.
Il est le témoin fidèle et véritable de Dieu son Père
Car je n’ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. Jean 12:49/50
Il est le commencement, le premier né, de toute la création de Dieu, cela veut dire que tout ce qui a été créé l'a été en lui et par lui.
Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.
Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui. Colossiens 1.15/19
Voici comment " le témoin fidèle et véritable", (qui juge et combat avec justice. Apoc 19:11), voit le messager de l'église de Laodicée :
Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant.
Ni froid, ni bouillant, c'est à dire tiède. Or la tiédeur est particulièrement désagréable au Seigneur :
Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Apocalypse 3:16
Christ reproche à son messager son manque de zèle. Il s'agit de quelqu'un qui remplit sa tâche sans motivation, comme une routine.
On peut comparer son comportement à celui du serviteur à qui le maître reproche de n'avoir pas fait fructifier ce qu'il avait reçu :
Mathieu 25.24/30 Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où tu n’as pas vanné; j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi.
Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt.
Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents.
Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.
Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
En fait le problème c'est l'autosatisfaction, l'auto-suffisance :
Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. Apoc.3.17
Il s'agit de quelqu'un qui pense n'avoir besoin de rien de plus que ce qu'il a et qui n'a pas soif de Dieu.
Il possède une certaine richesse, il vit dans un certain confort, pour lui tout va bien : "Je n'ai besoin de rien"
En réalité, cette attitude caractérise "la paresse spirituelle" confortée par "la cécité spirituelle".
Il y a tellement de choses qui nous manquent encore concernant le royaume de Dieu. Des choses dont nous devons avoir soif :
la conscience de la présence du Seigneur, par son Esprit en nous,le fruit que produit sa présence et notre communion avec lui,ses ministères et ses dons..."Désirez avec ardeur ... Recherchez ... Aspirez ! sont autant d'exhortations à avancer toujours plus dans le fleuve de Dieu.
Beaucoup d'églises et de pasteurs se satisfont de leurs acquis. Ils se trouvent riches de biens immobiliers, de leurs beaux temples et de leurs locaux, riches de leur savoir intellectuel, riches de la considération dont ils jouissent dans leur milieu religieux ou social, riches de leurs activités et de leurs auditoires, etc.
Une des causes de la tiédeur dans le domaine de la foi, c'est l’auto-suffisance;
"Parce que tu dis je suis riche, je n'ai besoin de rien".
La satisfaction de soi est le résultat d'un aveuglement spirituel, qui voile la réalité d'une situation lamentable :
Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu,
En réponse à cette situation, le Seigneur conseille à son serviteur d’acheter de lui :
de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.
C'est une invitation claire à venir vers lui : "acheter de moi."
Il y a des choses qui ne se trouvent qu'en Jésus et que nous ne pouvons acquérir de lui que dans une communion restaurée, comme nous le lisons au verset 20 :
Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
Les véritables richesses spirituelles qui manquent à ce serviteur de Dieu sont :
- Une foi épurée, saine, purifiée de toute conception charnelle, l'or épuré par le feu.
afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. 1 Pierre 1:7
- La pureté du cœur, des intentions, des paroles et des actes, qui s'obtient par la foi dans la valeur purificatrice du Sang de Jésus, et se conserve dans la recherche de la sanctification, la sainteté de notre conduite. Les vêtements blancs.
1 Jean 1.5/7 La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres.
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité.
Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
- La vision et la compréhension spirituelle de la volonté de Dieu et de la pensée de Christ, accordée par le Saint-Esprit. Le collyre qui guérit de la cécité.
Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.
Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. 1 Corinthiens 2.9/10
Puis le Seigneur fait comprendre à son serviteur, la raison de sa sévérité :
Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime.
Nous n'aimons pas être corrigés et pourtant cela est nécessaire, indispensable :
Hébreux 12.4/13 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché.
Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend;
Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.
Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas?
Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils.
D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?
Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.
Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse.
Alors, aie donc du zèle, et repens-toi.
C'est toujours le même appel à la repentance et au retour à la pratique d'œuvres qui correspondent à la pensée de Dieu, avec zèle, foi, vérité.
Arrêtons-nous au verset 20, qui exprime toute la bonté, la compassion, l'amour du Seigneur :
Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
Le Maître, Celui qui est en droit d'exiger une libre entrée dans notre vie, se tient à notre porte, avec délicatesse, mais insistance : il frappe ! Il appelle !
Nous serions bien avisés lors de nos interventions à l'égard des autres d'user d'autant de délicatesse et d'amour insistant.
Le Seigneur ne se décourage pas, mais il désire restaurer la communion avec son serviteur.
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
La réalité de la vie chrétienne c'est en premier la présence du Seigneur dans notre vie et la vraie communion avec lui, une relation d'intimité : "Je souperai avec lui et lui avec moi"
Que dire de plus, sinon que nous ne cessons de nous émerveiller devant notre Seigneur.
Et voici qu'Il promet que cette intimité se prolongera dans l'éternité :
Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
Non seulement nous sommes destinés à demeurer dans la présence de Jésus, intimement unis à lui, mais aussi, appelés à régner avec lui, à partager son autorité dans le gouvernement divin.
Enfin, comme dans les lettres précédentes, l'église et chacun de ses membres sont invités à être attentifs au message de l'Esprit, car le Seigneur parle non seulement à ses serviteurs, mais également à chacun de ses rachetés :
Source: pasteurwebQue celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux églises.