Comme le montre le rapport «Climate change, impacts and vulnerability in Europe 2012», on observe globalement en Europe des températures moyennes plus élevées, ainsi qu'une diminution des précipitations dans les régions méridionales et une augmentation plus au Nord. Conséquence directe de ce réchauffement, la calotte glaciaire du Groenland fond à grande vitesse, de même que les glaces de l’océan Arctique et de nombreux glaciers (les glaciers des Alpes ont perdu environ les deux tiers de leur volume depuis 1850). Quant au manteau neigeux européen, il a diminué et une grande partie du permafrost s’est réchauffée.
Si la dernière décennie (2002–2011) a été la plus chaude jamais enregistrée en Europe, avec des températures du sol supérieures de 1,3°C à la moyenne de l’ère préindustrielle, ce n'est probablement que le prémisse d'un avenir proche. Ainsi, diverses projections montrent que la température moyenne européenne pourrait être de 2,5 à 4°C plus élevée dans la seconde moitié du XXIe siècle par rapport à la moyenne de 1961 à 1990.
Outre les problématiques agricoles, de ressource en eau douce, de disparition d'espèces, etc. le niveau des mers devrait continuer à s'élever avec le risque d'inondations côtières qui l'accompagne. La propagation de certaines maladies, véhiculées par des vecteurs (moustiques, etc.) jusqu'alors inconnus en Europe ainsi qu'une saison des pollens plus longue (elle commence déjà 10 jours plus tôt qu'il y a 50 ans) concourront à affecter la santé des populations.
Face à ces évènements, le rapport souligne que certaines régions seront moins à même de pouvoir s'adapter au changement climatique que d'autres, en partie à cause des disparités économiques existantes, lesquelles pourraient s'en trouver renforcées.