La capitale est depuis quelques semaines le théâtre de violents affrontements entre les rebelles et les forces du régime syrien. Chacune des deux parties cherchent à contrôler le plus de terrain possible.
Le quartier Zamalka à Damas a connu mardi des affrontements entre rebelles et soldats de l’armée syrienne.
Les rebelles ont-ils engagé l’ultime bataille de Damas contre le régime ? Bien sûr que non, mais la capitale syrienne concentre les combats entre insurgés et forces loyales depuis quelques semaines. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme(OSDH), de violents combats ont secoué mardi matin deux quartiers périphériques du nord et de l’est de Damas. « De violents combats ont éclaté dans le quartier de Barzé dans le nord de Damas. Des obus ont blessé cinq civils et ont provoqué des dégâts matériels. Des affrontements se sont également déroulés à la périphérie du quartier de Jobar (est), du côté de la place des Abbassides », a rapporté l’OSDH. Il faut souligner que l’armée repousse depuis plusieurs semaines à coups de bombardements les attaques des insurgés qui tentent de prendre le contrôle de la capitale, bastion du régime, à partir des quartiers périphériques et les banlieues de Damas. Lundi, les violences ont fait 150 morts ( 69 civils, 44 rebelles et 37 soldats ) selon un bilan de l’OSDH. Le président syrien, Bashar al-Assad, a accusé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan de ne pas avoir dit la vérité sur le conflit en Syrie, selon des extraits d’une interview à des médias turcs publiés mercredi sur le site de Bachar al-Assad. Dans un autre extrait, le président syrien a qualifié un récent attentat ayant tué un célèbre dignitaire religieux sunnite pro-régime d’acte visant à provoquer un conflit interconfessionnel.
La Russie redoute un soutien occidental accru aux rebelles
Par ailleurs, Moscou, allié traditionnel du régime syrien, met en garde l’Occident contre un soutien accru aux rebelles. Le président de la Commission pour les Affaires internationales de la chambre basse du parlement russe, Alexeï Pouchkov, a, en effet, dit supposer que « l’Occident pourrait essayer en Syrie un scénario libyen modernisé, consistant à armer l’opposition et à renverser le président Bachar al-Assad ». L’étape d’une manœuvre politique en Syrie touche à sa fin, et l’Occident entame la réalisation d’un scénario libyen modernisé, en optant pour le renversement d’Assad par le soutien et l’armement des rebelles. Des armes leur sont déjà fournies ». Il va plus loin en affirmant que « des instructeurs américains entraînent des commandos sur des bases en Jordanie, alors que la question des négociations sur le règlement du conflit est reléguée au deuxième, voire au troisième plan ». Par ailleurs, un char israélien a ouvert le feu mardi soir en direction du territoire syrien après qu’un obus de mortier syrien, accompagné de tirs d’armes légères, soit tombé dans la partie du plateau du Golan occupée par Israël.
Mars, le mois le plus meurtrier
L’armée israélienne, qui a qualifié ces incidents de graves, a transmis une plainte officielle à la FNUOD (Force de l’observation du désengagement sur le Golan), chargée de faire respecter le cessez-le-feu entre les deux voisins. Le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a averti, hier, qu’Israël répondrait à toutes les attaques contre son territoire. « Nous ne permettrons en aucune façon l’installation d’une routine de tirs sporadiques vers nos civils et nos forces. Sur le plateau du Golan, notre politique est que nous n’avons pas l’intention d’ignorer les tirs depuis la Syrie contre Israël, que ces tirs soient accidentels ou non, et nous répondrons fermement », a-t-il déclaré. Force est de souligner qu’Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie. Il occupe depuis 1967 1 200 km2 du plateau du Golan, qu’il a annexé, une décision que n’a jamais reconnue la communauté internationale. environ 510 km2 restant sous contrôle syrien. Les violences redoublent d’intensité en Syrie. Plus de 6 000 personnes ont été tuées rien que pour le mois de mars dans les violences à travers le pays. Ce qui fait du mois passé, le mois le plus meurtrier depuis le début du conflit en mars 2011. Selon l’OSDH, parmi les 6 000 victimes, 2080 sont des civils, dont 298 enfants ont de moins de 16 ans et 291 femmes. La même source indique qu’au moins 2 074 des personnes tuées sont des rebelles dont 86 étaient des soldats ayant déserté pour rejoindre les rangs des insurgés et 1 464 sont des membres des troupes gouvernementales.
Source: http://www.lesoir-echos.com/violents-combats-a-damas-entre-opposants/actualites-2/monde/70325/
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