samedi 1 septembre 2012

Israël prépare les esprits pour une attaque contre l'Iran

Depuis quelques temps, les stratèges Israéliens étudient les conséquences d'une attaque ciblée contre les installations nucléaires Iraniennes. Le régime des Ayatollahs en conflit permanent contre l'Occident construirait sa bombe dans des tunnels sous ses hautes montagnes, ce qui n'a toujours pas été prouvé, bien que sa capacité d'enrichissement ait été doublée selon le dernier rapport trimestriel de l'AIEA. L'Iran s'en défend en clamant que c'est pour des applications civiles mais cette Agence, d'obédience occidentale, donc partiale, ne met que de l'huile sur le feu. D'un point de vue impartial, pourquoi l'Iran n'aurait pas sa bombe alors qu'Israël en a plus d'une et que, d'autres pays l'ont aussi ? Seulement la politique Israélienne, vomie par l'ensemble du Moyen-Orient, et par nombre de pays occidentaux sur le conflit Palestinien l'oblige à se protéger contre les chiites qui sont implantés au Liban par le Hezbollah et en Iran. Israël veut donc faire peur par cette menace permanente, cherchant une excuse, voyez ils ont l'arme nucléaire pour nous détruire !

Le Hezbollah n'attend que ça, qu'Israël déclenche cette attaque pour intervenir, ses missiles sont prêts depuis longtemps et de plus, ils ont une frontière commune, leur riposte sera donc immédiate. Depuis la seconde guerre du Liban, les chiites Libanais auraient approvisionnés plus de 60.000 missiles et roquettes de tous types de quoi perturber l’État d'Israël. Du coté du Hamas on peut penser que les roquettes sont prêtes, même si elles paraissent de peu d'efficacité devant les armes Israéliennes, mais l'un s'ajoutant à l'autre constitue ainsi deux fronts d'attaque, les Israéliens seraient pris en tenaille, et ils le savent. La dessus, la puissance des missiles intercontinentaux Iraniens conventionnels, par leur nombre, qui viendraient s'abattre sur le sol Israélien ainsi que sur les pays limitrophes, il y a toujours des bavures, mettrait la zone en état d'éclatement, engendrant un conflit moyen-oriental, d'autant plus que les sunnites verraient d'un bon œil une défaite des chiites. On sait bien que les sunnites de l'Arabie Saoudite ne sont pas au mieux avec les chiites d'Iran. D'une guerre Irano-américano-israélienne pourrait survenir une guerre religieuse chiite-sunnite. L'opposition entre les deux communautés date de la mort du prophète Mahomet en 632, ou les musulmans se sont divisés autour de sa succession. Les plaies sont encore profondes.

Les Israéliens fiers de leurs moyens militaires, aviation, les systèmes anti missiles, chars, et leurs soldats très expérimentés, hésitent, mais ne semblent pas renoncer à détruire l'armement supposé nucléaire Iranien. Il n'empêche qu'un tel conflit est générateur de risques énormes on ne sait jamais jusqu’où il peut déborder. Il pourrait être l'étincelle embrassant le Moyen-Orient avec la Syrie. Outre le risque militaire le risque politique est grand, et les États-Unis qui soutiennent inconditionnellement les Israéliens en subiraient les conséquences. Ils seraient, internationalement accusés d'avoir soutenu cette attaque, ce que ne veut pas encore Barack Obama.

Ils seraient la cause de milliers de morts tant Iraniens qu'Israéliens que chiites et musulmans, impardonnable.

Les Iraniens se préparent depuis longtemps à cette attaque et ces fous de dieu n'hésiteront pas à jeter dans la bataille toutes leurs armes. Mais, jusqu'à maintenant, ils n'ont attaqué personne, bien au contraire, ils sont extrêmement surveillés que ce soit par les airs et par les espions Américains et Israéliens. Ce ne sont donc pas eux qui seraient en cause soumis à un embargo Occidental. En toute équité, s'ils se défendent qui n'en ferait pas autant, et chacun n'est-il pas libre chez lui ? Il faut bien comprendre que cet embargo n'est justifié par aucune preuve formelle d'armement nucléaire, malgré l'espionnage intense auquel ils sont soumis. Mais, il faut faire plaisir à Israël et aux Américains, et nous, nous nous y sommes associés alors qu'ils ne nous ont rien fait !

Dans ce contexte, les Israéliens ont besoin de l'appui militaire Américain pour contenir les Iraniens. L'envoi de missiles Iraniens serait aussitôt jugulé par les missiles des navires Américains patrouillant en mer. Malgré cela, les Américains tardent à se décider étant en période électorale. En outre, ils seraient complices d'agression contre un pays qui n'aurait fait aucune action militaire justifiant qu'il soit bombardé. Mais que feraient les Russes et les Chinois soutiendraient-ils les Iraniens ? Que ferait l'ONU devant cette provocation ? Laisseraient-ils agresser l'Iran sous les bombes Américano-israéliennes ? Pourquoi ne pas laisser les Iraniens vivre en paix ?

Les Israéliens ont donc tout à perdre dans cette attaque. Les Iraniens sont 78 millions d'habitants dix fois plus que les Israéliens et il est certain qu'ils ne se laisseront pas imposer la loi des Israéliens même avec l'appui des Américains.

Il faut voir aussi que l'Iran est encerclé par les Américains en Irak, et en Afghanistan comme Israël l'est par le Hezbollah et les Palestiniens, voir la Syrie. Mais d'un autre coté on voit mal les Américains de désengager en Afghanistan pour attaquer l'Iran, ce qui ferait le bonheur des Talibans. Quand à l'Irak la situation n'est pas apaisée, de nombreux attentats se produisent encore. On voit donc mal les Américains supporter un autre front.

L'Iran est accusé de refuser de faire visiter ses installations nucléaires mais ce ne serait pas exact. En juin dernier, lors des discussions de Moscou, l’Iran a demandé que son droit à enrichir de l’uranium soit reconnu. Et il s’est déclaré prêt à discuter de la visite possible de ses sites militaires. Les discussions n’ont pas abouti. Il est bien évident que cela arrangeait bien les Américains au cas, ou ils s'apercevraient qu'en fait d'armes nucléaires ce ne sont que des applications civiles. Rappelons-nous Saddam Hussein qui était accusé d'avoir des armes nucléaires qui n'ont jamais été trouvées au terme d'années d'occupation. Ce scénario pourrait se reproduire pour l'hégémonie Américano-israélienne sur le Moyen-Orient.

La géopolitique Américano-israélienne consiste donc à faire croire pour le moment que les Iraniens construisent leur bombe, un bourrage de crânes à l'échelle mondiale. Qu'importe les dégâts collatéraux, l'essentiel pour eux est de détruire l'Iran, et si l'on ne trouve pas de bombe nucléaire après avoir tout détruit, qui fera payer au couple Américano-israélien le désastre des milliers de morts ?

Tout cela arrange bien les États-Unis, pour conserver la main mise sur cette région moyenne-orientale avec l'appui des Israéliens. Il faut attendre les élections Américaines du o6 novembre et ensuite tout peut évoluer. Que ce soit à nouveau Barack Obama ou Mitt Romney, ce sera la même politique extérieure. Manifestement Barack Obama ne veut pas d'une guerre actuellement ayant de grandes difficultés économiques internes à surmonter. Il préfère l'embargo sur le pétrole Iranien, tout en gardant l’option militaire sur le coude.

Serge Dumont journaliste au Temps publie une analyse sur le prix d'une guerre avec l'Iran. Contacté il m'a permis de la publier sur mon blog en complément de cette analyse.

Le prix d’une guerre avec l’Iran.

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Démonstration dans un centre de distribution de masques à gaz à Jérusalem. (AP).
Les conséquences d’un conflit avec la République islamique seraient désastreuses pour l’État hébreu. Un quart de la population ne saurait où se réfugier en cas de riposte Iranienne. Et le pays serait isolé sur le plan international, voire perdrait sont statut de «meilleur allié» des États-Unis.

«Trois cents morts maximum». Tel serait, selon le ministre Israélien de la Défense, Ehoud Barak, le bilan des pertes de l’État hébreu si celui-ci devait déclencher une guerre avec l’Iran qui riposterait en entraînant le Hezbollah et peut-être la Syrie. Ce chiffre lancé au début du mois d’août, à l’occasion de la visite du secrétaire d’État américain à la Défense, Leon Panetta, infirme pourtant les estimations officieuses des services de la Défense passive (DP) selon lesquelles les pertes civiles israéliennes pourraient s’élever à «plusieurs milliers de personnes». Pour l’heure, indépendamment de la querelle au sommet qui oppose le tandem Binyamin Netanyahou-Ehoud Barak (a priori favorable à une frappe sur l’Iran dans les trois-quatre mois à venir) à l’ensemble des responsables de l’armée et du renseignement, l’État hébreu ne semble pourtant pas prêt à soutenir un conflit d’une telle ampleur et Aviv Dichter, l’ex-patron du Shabak (Sûreté générale) fraîchement promu ministre du Front intérieur, n’aura pas la tâche facile.

De l’aveu même de la DP, une branche de Tsahal dont les membres sont reconnaissables à leur béret orange, à peine 54% des civils Israéliens disposent du masque à gaz qui leur est livré à domicile par la poste. Au rythme où la distribution se poursuit, elle ne sera pas achevée avant 2016 lorsque les filtres de certains de ces masques auront dépassé la date de péremption. Certes, de nombreux efforts ont été accomplis depuis la deuxième guerre du Liban (été 2006). Ainsi, le réseau d’alerte maillant le pays a été perfectionné au point que les sirènes peuvent sonner de manière différente selon que les missiles tirés sur l’État hébreu sont dotés d’une tête explosive conventionnelle ou chimique. En outre, les habitants des zones visées seront avertis par le biais de SMS multilingues.

Mais la plupart des abris publics, dont l’entretien dépend des collectivités locales, ne sont pas en état. Et dans de nombreuses municipalités, nul ne sait où se trouvent leurs clefs. «Environ 1,8 million de nos concitoyens – soit 25% de la population Israélienne, ne saurait où aller en cas de frappe», confirme le député Zeev Bielski (Kadima), président de la sous-commission de la Knesset chargée d’accompagner la préparation du front intérieur......

Lire la suite de l'article de Serge Dumont sur le Temps ici.