L'épicentre du séisme de magnitude 4,9, enregistré à 10H59 GMT, était situé dans l'Atlantique, à 20 kilomètres de profondeur et à une dizaine de kilomètres à l'ouest de l'île de El Hierro, où la population a ressenti la secousse, a précisé l'IGN.
Plus tôt dimanche, à 09H40 GMT, un autre séisme, de magnitude 4,5, enregistré à 20 kilomètres de profondeur dans le même secteur, avait également été ressenti sur l'île, selon l'IGN.
Depuis le 18 mars, des centaines de secousses, associées à une activité volcanique sous-marine, ont été enregistrées dans la même zone, dont deux séismes de magnitude 4,6 recensés vendredi et mercredi.
Face au regain d'activité sismique, le gouvernement régional des Canaries a décrété mercredi soir plusieurs "mesures de protection" des habitants de l'ouest de l'île: il a élevé le niveau d'alerte dans cette zone, jusqu'au niveau intermédiaire, "jaune", sur une échelle de trois, et fermé deux tronçons de route ainsi que la voie la plus proche de la paroi d'un tunnel de cette zone.
La direction de la Protection civile des Canaries avait décidé de maintenir ces mesures vendredi, indiquant alors que "l'activité sismique s'est déplacée vers le sud-ouest au cours des dernières 24 heures".
Pendant l'été et l'automne 2011, des milliers de secousses, la plupart très faibles, avaient secoué la petite île espagnole, perchée dans l'Atlantique sur un ancien volcan sous-marin et peuplée de 10.000 habitants.
Le 10 octobre 2011, une éruption volcanique sous-marine s'était produite à cinq kilomètres de ses côtes, deux jours après une secousse de magnitude 4,3.
Pendant des mois, l'île de 287 kilomètres carrés, la plus à l'ouest de l'archipel des Canaries, avait vécu au rythme de cette intense activité sismique, surveillée avec inquiétude par les équipes de vulcanologues et par les habitants dont des centaines avaient dû être évacués.