samedi 10 août 2013

L'Iran met en garde contre une guerre civile en Egypte


Ali Khamenei s'est exprimé vendredi à la télévision.

Lors d'un discours télévisé, l'ayatollah Ali Khamenei s'est dit inquiet de ce qui se passe en Egypte. Il en a aussi profité pour critiquer le processus de paix israélo-palestinien.

Le guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei a mis en garde contre le risque d'une guerre civile en Egypte lors d'un discours vendredi à l'occasion de la fête célébrant la fin du ramadan.

"Nous sommes inquiets de ce qui se passe en Egypte. La possibilité d'une guerre civile se renforce chaque jour", a déclaré l'ayatollah Ali Khamenei. Il a demandé "au peuple égyptien, aux responsables politiques, religieux et aux intellectuels de réaliser (...) les dangers de la poursuite de cette situation." Il a en outre condamné "le massacre de la population et l'utilisation du langage de la force par les groupes populaires les uns contre les autres", mettant en garde contre l'ingérence des pays étrangers.

"Si la guerre civile commence, rien ne pourra alors l'arrêter."

L'Iran et l'Egypte n'ont pas de relations diplomatiques depuis plus de 30 ans à cause de l'accord de paix signé entre l'Egypte et Israël. La chute de l'ancien président Hosni Moubarak n'a pas permis de renouer les liens diplomatiques. Depuis le 30 juin, date à laquelle le président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a été destitué par l'armée, l'Egypte s'enfonce dans une grave crise politique, assortie de violences meurtrières.

Les négociations israélo-palestiniennes condamnées

Par ailleurs, le guide suprême iranien en a profité pour condamner les négociations de paix israélo-palestiniennes : "Ce qui a été préparé par l'oppression (Etats-Unis, ndlr) dans ces négociations est au désavantage des Palestiniens. Le monde islamique doit (...) condamner l'action usurpatrice des loups sauvages sionistes et de leurs protecteurs."

Khamenei a affirmé ne pas souhaiter que ces négociations aboutissent "à une plus grande injustice à l'égard du peuple palestinien". L’ayatollah craint qu’elles aboutissent à "un recul des droits des Palestiniens ".

L’Iran ne reconnaît pas Israël et les dirigeants iraniens ont déclaré à plusieurs reprises que l’Etat hébreu allait disparaître de la scène régionale. Le nouveau président du pays, le modéré Hassan Rohani, a affirmé pour sa part récemment qu'Israël était "une blessure dans le corps du monde musulman".

Source: http://m.bfmtv.com/article.html#art578044