Par Esther Grève
Résumé de l’actualité
Israël a publié cette semaine le calendrier officiel de la libération de 104 prisonniers palestiniens. Cette libération était une condition exigée par la partie palestinienne pour une relance des négociations israélo-palestiniennes, bloquées depuis 3 ans. Ils seront libérés en 4 fois, de manière échelonnée, et cela dépendra de l’avancée des négociations. En Israël, cette nouvelle a suscité l’indignation, certains de ces prisonniers ayant en effet sur leur conscience l’assassinat de civils et de soldats israéliens. On sait que la reprise de ces négociations n’a nullement pour but, côté palestinien, de trouver un état de paix avec Israël, le message diffusé par l’Autorité palestinienne et enseigné dans les écoles étant celui de la haine et de l’appel au meurtre du Juif. Il est impossible que les « infidèles » que sont les Juifs demeurent sur un territoire qui a été conquis par l’islam et qui est passé sous sa domination au 7ème siècle. C’est ce qu’a rappelé cette semaine solennellement le nouveau représentant du pouvoir des Ayatollahs iraniens, le président Hassan Rohani, qui a affirmé lors de son investiture le 2 août : « Dans notre région, une blessure a été créée depuis des années dans le corps du monde islamique sous l’ombre de l’occupation de la terre sacrée de Palestine et de notre chère Qods [nom arabe de Jérusalem]. Cette journée est là pour rappeler que le peuple musulman n’oublie jamais son droit historique. Il ne l’oubliera pas et résistera toujours face à l’injustice et l’agression. » Au travers de ces quelques lignes se laisse mesurer tout le caractère falsificateur de la prétendue cause palestinienne, qui n’est qu’une mascarade dissimulant la guerre musulmane menée contre l’Etat juif depuis sa création. Rohani a aussi par ailleurs déclaré que sa priorité était de parvenir à ce que les sanctions occidentales liées à la poursuite du programme nucléaire soient levées.
Et alors que la menace de l’accomplissement d’une nouvelle Shoah par la bombe atomique iranienne est une réalité qui pèse chaque jour sur les épaules des responsables israéliens, mais face à laquelle le monde reste inconscient comme au temps d’Hitler, le Congrès américain s’occupe en ce moment de voir comment faire passer une loi qui permettrait de poursuivre en justice la compagnie française ferroviaire de la SNCF pour avoir déporté 76 000 Juifs vers les camps nazis. Ceci en vue de donner la possibilité aux survivants de la Shoah d’obtenir des réparations.
En Egypte, le bras de fer entre l’armée et les manifestants appartenant à la confrérie des Frères musulmans se poursuit. Ces derniers ne démordent pas de leur position, continuant leur sit-in de l’université au Caire, et de Rabah. Après plusieurs rappels ces derniers jours leur donnant ordre d’évacuer les lieux, les autorités égyptiennes devraient en bloquer l’accès et empêcher le ravitaillement, pour tenter d’en finir avec la contestation. Toutes les tentatives de médiation entre le nouveau gouvernement et l’opposition des Frères musulmans ont échoué cette semaine en dépit des efforts internationaux déployés (notamment américains et européens). En Tunisie, depuis l’assassinat de l’opposant politique Mohamed Brahmi, les appels à la démission du gouvernement se multiplient. Le parti islamiste Ennahda a organisé une manifestation de soutien au régime, rassemblant dans la nuit du 3 au 4 août des dizaines de milliers de personnes. A Bahreïn, la de la majorité chiite (attisée par l’Iran) contre le pouvoir sunnite est plus que jamais une réalité avec la création d’un mouvement se nommant « Tamarod » (rébellion en arabe) à l’image du mouvement égyptien du même nom qui a renversé Mohamed Morsi. Le 14 août, des manifestations sont prévues dans le but de renverser le pouvoir sunnite. Ce mercredi, le roi a ainsi fait passer une loi interdisant toute manifestation dans la capitale. En Syrie, Bachar AlAssad a proclamé à nouveau sa volonté d’écraser la rébellion « d’une main de fer ».
Le terrorisme est encore une réalité cette semaine, avec ce que l’on craint suite aux évasions de prison qui se sont produites au Moyen-Orient au cours de ces derniers mois, notamment en Irak et au Pakistan. Interpol (organisation internationale de police) a averti ses pays membres du risque élevé d’attentats ; certains Etats ont donc décidé de fermer leurs ambassades dans certains pays du Moyen-Orient, et notamment au Yémen. Un attentat d’Al-Qaïda a d’ailleurs été déjoué dans ce pays dans le même temps, qui visait des installations gazières et pétrolières. Par ailleurs, 9 soldats ont été tués et 11 personnes blessées dans une explosion en Irak. En Afghanistan, l’explosion d’une voiture piégée a fait 8 morts et 22 blessés, près du consulat d’Inde à Jalalabad. Au Pakistan, ce sont 38 personnes qui ont trouvé la mort dans un attentat, au cours des obsèques d’un membre des forces de l’ordre. Au Nigéria, les combats entre l’armée et la secte islamiste terroriste Boko Haram ont fait 35 morts, la plupart dans les rangs de Boko Haram.
Concernant l’actualité internationale, la catastrophe de Fukushima se rappelle à nous cette semaine : des nappes phréatiques fortement radioactives se trouvant sous la centrale nucléaire se déversent dans l’Océan pacifique. En Italie, Silvio Berlusconi a été condamné à 4 ans de prison en raison de fraude financière. La tension entre l’Inde et le Pakistan, dont l’hostilité est historique, est à nouveau à vif avec la mort de 5 soldats indiens à la frontière entre les deux pays. L’Inde dénonce des incursions de l’armée pakistanaise sur son territoire. En Thaïlande s’est enclenchée une nouvelle vague de manifestations contre le gouvernement : les opposants de l’ancien dirigeant, Thaksin, craignent qu’une loi actuellement en discussion à l’Assemblée nationale permette de l’amnistier, alors qu’il est actuellement contraint à l’exil en raison d’escroqueries. Dimanche 4 août, 4000 manifestants ont ainsi défilé dans le centre de Bangkok. Au Zimbabwe, Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, est donné vainqueur des élections présidentielles. Il est donc reconduit, tandis que la communauté internationale se dit préoccupée par les fraudes ; le secrétaire d’Etat américain John Kerry notamment a déclaré les résultats des élections non « crédibles ».
Enfin, deux informations représentatives des temps particuliers dans lesquels nous sommes : des chercheurs sont parvenus à produire de la viande de bœuf en laboratoire, en faisant pousser du muscle de bœuf, dans le but de faire face à la crise alimentaire qui est redoutée pour ces prochaines années. L’homme, s’étant mis lui-même dans un système qui le fait courir à sa perte devient toujours plus cet apprenti-sorcier qui veut pallier à toutes les déficiences de ce système en se faisant dieu. Et au Brésil a été mis au jour un phénomène sur le réseau d’internet : au travers de Facebook, des femmes brésiliennes vendent le bébé dont elles viennent d’accoucher.
Source: www.lespoir.fr