Le débarquement de nationalistes japonais, dimanche, sur une île disputée à Pékin, provoque de vives réactions en Chine.
Le débarquement de nationalistes japonais dimanche sur une île dont la Chine et le Japon se disputent la souveraineté est un "affront" au peuple chinois, et Tokyo, qui a adopté une ligne plus dure, ferait bien de se méfier, a prévenu lundi la presse d'État chinoise. "Le Japon est en train d'édifier un nouveau mur dans ses relations avec la Chine, et les envahisseurs japonais et leur gouvernement semblent bien décidés à geler les liens sino-japonais", a commenté dans un éditorial le journal China Daily.
Dimanche, quelques nationalistes japonais ont débarqué sur une île du petit archipel des Senkaku, appelé Diaoyu par les Chinois, suscitant des protestations de Pékin et de Taïwan. Ils y ont planté des drapeaux japonais. Un acte représentant un "affront à la souveraineté de la Chine", selon le China Daily. "Se servir du problème des îles Diaoyu pour chercher querelle et provoquer un incident avec la Chine non seulement portent atteinte aux relations sino-japonaises, mais heurtent également les sentiments de la population chinoise", a de son côté écrit le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste chinois.
Défilés antijaponais
Le journal Global Times, réputé pour son nationalisme, a pris lui une position plus radicale, menaçant clairement Tokyo. "La réticence à recourir à des moyens militaires ne signifie pas que la Chine a peur d'aller en guerre", a écrit le quotidien dans un éditorial. "La Chine va assurément prendre de nouvelles mesures concernant les Diaoyu." "Si le Japon poursuit dans sa position provocatrice, à l'avenir ; la Chine pourrait arrêter les Japonais qui débarquent sur les Diaoyu", a prévenu le Global Times.
Des milliers de Chinois ont défilé dimanche dans plus de vingt villes, ce qui constitue les manifestations antijaponaises les plus importantes depuis 2005. Quelques commerces et voitures japonaises ont été endommagés. Le bref débarquement des nationalistes japonais, accompagnés d'élus, a fait suite à un autre éphémère débarquement dans l'archipel, celui de militants pro-chinois venus de Hong Kong, le 15 août.