Au Turkménistan, chaque citoyen est supposé être musulman et doit vouer un culte au président. Les chrétiens qui, eux, ont choisi de servir Jésus, sont menacés
Dans un local situé au sous-sol d’un immeuble, une cinquantaine de chrétiens sont réunis. Conduits par le pasteur Mahmud ils prient et chantent des cantiques. Puis le pasteur prend la parole : « Par le sacrifice de Jésus nous avons le pardon, sa mort nous a libérés, nous ne sommes plus liés par les choses de ce monde.... mais nous ne nous en rendons pas toujours compte ! » Dans l’auditoire plusieurs laissent couler leurs larmes.
Au Turkménistan, les chrétiens subissent des pressions de la part de leur famille et de la société. La police peut leur infliger des amendes, les emmener au poste pour un temps indéterminé. Harcelés au quotidien, ils peuvent également perdre leur emploi. Le pasteur Mahmud sait ce que risquent les chrétiens présents au culte et il partage leur inquiétude. Le pasteur sait aussi qu’il est surveillé et qu’il peut y avoir des informateurs dans la salle. Pourtant, l’église du pasteur Mahmud est enregistrée et a une existence officielle…
Bible en turkmène interdite
Ce climat de suspicion met à mal l’unité des paroissiens mais cela n’entame pas le courage et l’enthousiasme du pasteur : « Je veux que beaucoup de gens se convertissent, que les églises s’enregistrent en nombre pour que les autorités ne puissent plus nous ignorer et dire qu’il n’y a pas de chrétiens dans le pays ! »
La législation turkmène garantit la liberté religieuse mais dans les faits, seuls l’islam et dans une certaine mesure l’Eglise orthodoxe sont reconnues. Prêcher en turkmène et posséder une bible dans cette langue est interdit.
Le culte de la personnalité du président est également important au Turkménistan. Gurbanguly Berdymukhammedov, en place depuis 2007, a peu à peu fait disparaitre les statues érigées par son prédécesseur pour les remplacer par d’autres… à son effigie.
Sujets de prière :
Remercions Dieu pour l’enthousiasme et le courage du pasteur Mahmud,
Prions pour son assemblée, afin que l’unité et la foi soient renforcées,
Prions pour l’Eglise turkmène qui peine à gagner en maturité, faute de bergers bien formés.
Source:http://www.portesouvertes.fr/informer/lettres-de-nouvelles/filrouge/2012/aout/Turkmenistan-combat-d-un-pasteur/