Il ne manquait plus que lui : le retour d'El Niño est annoncé. Ce phénomène climatique, caractérisé par une hausse des températures des eaux de surface du Pacifique tropical, se produit tous les trois à sept ans, avec des répercussions souvent catastrophiques sur l'ensemble de la planète. Il sera là en 2012.
Son arrivée à l'automne, signalée par la National Oceanic Atmospheric Administration (NOAA), avive les craintes d'une flambée des prix agricoles, alors qu'une sécheresse exceptionnelle ravage déjà les récoltes aux Etats-Unis.
La France, elle, va subir pendant plusieurs jours un épisode de très forte chaleur. Le plan canicule de niveau 2 (qui en compte trois) a déjà été déclenché dans six départements du sud-ouest du pays, mais pourrait être étendu.
Comment El Niño contribue-t-il aux conditions climatiques extrêmes induites par le réchauffement ?
Pour le climatologue Hervé Le Treut, professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie et directeur de l'Institut Pierre-Simon-Laplace, les interactions entre les deux phénomènes restent mal connues.
Le début de 2012 a été marqué par des sécheresses et de fortes chaleurs. Est-ce une confirmation du réchauffement actuel ? Les climatologues n'aiment pas tirer de conclusions de phénomènes ponctuels. Nous raisonnons sur des tendances décennales : d'une année sur l'autre, la variabilité naturelle du climat rend les choses très complexes.
Cela dit, ce qu'on observe depuis vingt ou trente ans est cohérent avec ce qu'on peut attendre du changement climatique. Le réchauffement global est là, bien mesurable. Il est naturel qu'il se manifeste par des vagues de chaleur plus fréquentes ou plus intenses. Cela s'accompagne d'un accroissement de la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère, qui conduit aussi à des pluies plus fortes, peut-être à des cyclones plus intenses.
Globalement, on s'attend à plus de précipitations dans la ceinture équatoriale, à (...) Lire la suite sur lemonde.fr
Son arrivée à l'automne, signalée par la National Oceanic Atmospheric Administration (NOAA), avive les craintes d'une flambée des prix agricoles, alors qu'une sécheresse exceptionnelle ravage déjà les récoltes aux Etats-Unis.
La France, elle, va subir pendant plusieurs jours un épisode de très forte chaleur. Le plan canicule de niveau 2 (qui en compte trois) a déjà été déclenché dans six départements du sud-ouest du pays, mais pourrait être étendu.
Comment El Niño contribue-t-il aux conditions climatiques extrêmes induites par le réchauffement ?
Pour le climatologue Hervé Le Treut, professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie et directeur de l'Institut Pierre-Simon-Laplace, les interactions entre les deux phénomènes restent mal connues.
Le début de 2012 a été marqué par des sécheresses et de fortes chaleurs. Est-ce une confirmation du réchauffement actuel ? Les climatologues n'aiment pas tirer de conclusions de phénomènes ponctuels. Nous raisonnons sur des tendances décennales : d'une année sur l'autre, la variabilité naturelle du climat rend les choses très complexes.
Cela dit, ce qu'on observe depuis vingt ou trente ans est cohérent avec ce qu'on peut attendre du changement climatique. Le réchauffement global est là, bien mesurable. Il est naturel qu'il se manifeste par des vagues de chaleur plus fréquentes ou plus intenses. Cela s'accompagne d'un accroissement de la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère, qui conduit aussi à des pluies plus fortes, peut-être à des cyclones plus intenses.
Globalement, on s'attend à plus de précipitations dans la ceinture équatoriale, à (...) Lire la suite sur lemonde.fr