Le Jihad, appuyé par l’Iran, dispose, dans son arsenal, de missiles Fajr 5 dont la portée est de 110 kms et de Fajr 3 qui peut atteindre 60 kms. Ils mettent à leur portée les foyers urbains, commerciaux et peuplés d’Israël, entre Tel Aviv et Rehovot, qui sont hors de portée des Grads et Qassams, dont 110 de ces engins ont été tirés de Gaza depuis vendredi.
Des sources militaires ont raconté à Debkafile, que les terroristes du Jihad visent une frappe spectaculaire, provoquant des pertes multiples, au sein ‘une ville israélienne, avant de mettre un terme à ce cycle de violence, dans le but de parader en tant que vainqueurs aux yeux du public palestinien et au Moyen-Orient. Cette ambition est fortement contrariée depuis trois jours, par l’invention israélienne, l’intercepteur de missiles de courte-portée, « Dôme de Fer », qui a sauvegardé des villes importantes, comme Beerseva et les ports d’Ashdod et d’Ashkelon, auxquelles il a évité de subir des pertes et des dommages graves, en interceptant ces Grads avant qu’ils ne touchent le sol.
On pense que les tacticiens du Jihad Islamique cogitent intensément pour trouver un gadget quelconque, capable de rendre impuissantes les batteries « Dôme de Fer ».
Les efforts du Général Muwafi pour négocier un cessez-le-feu se compliquent du fait de ne pas savoir si le Jihad Islamique est entré en action contre Israël de sa propre initiative – bien que la victime de l’élimination ciblée israélienne, vendredi 9 mars, n’était pas un de ses membres, mais seulement le chef des Comités Populaires de la Résistance, Zuhair al-Qaisi – ou sur des instructions de ses maîtres à Téhéran et Damas, dans l’intention de promouvoir leurs propres intérêts.
L’hypothèse générale, au Caire et à Washington, c’est que les chefs du Jihad ont, d’abord, sauté sur l’occasion sans en demander l’autorisation. Mais, après un bombardement de 110 missiles sur Israël, sans encourir de graves représailles, la décision de poursuivre intensément a été transmise en Iran et en Syrie.
Tous deux ont intérêt à ce qu’une offensive de missiles palestiniens de relativement basse intensité se poursuive contre Israël.
Téhéran le perçoit comme une carte à jouer, lors des discussions sur le nucléaire avec les six grandes puissances, qui s’ouvriront à Istanbul, le mois prochain. Cela pourrait leur montrer que l’Iran est capable de générer une situation de guerre au Moyen-Orient sans le moindre risque de confrontation avec les Etats-Unis.
Le régime Assad pourrait, comme d’habitude, faire usage de la violence dans la Bande de Gaza, pour détourner la lumière éblouissante de la publicité internationale et arabe loin de sa répression sauvage contre l’opposition et démontrer que l’armée israélienne est la véritable persécutrice des civils arabes.
Les questions posées par le Général Muwafi n’ont reçu aucune réponse de la partie palestinienne, et il devient difficile pour les médiateurs américains et égyptiens de juger dans quel sens soufflé le vent à Damas et Téhéran.
Au beau milieu des incertitudes concernant les acteurs et leurs motivations qui agissent en coulisse derrière la scène de Gaza, des sources militaires de Debkafile prévoient le déclenchement d’une guerre de harcèlement, au cours des tous prochains mois. A moins qu’elle ne soit stoppée par un cessez-le-feu, elle pourrait provoquer brusquement une escalade, si le Jihad introduit ses missiles Fajr à ses opérations et/ou si Israël décide d’envoyer son armée dans Gaza et d’éradiquer définitivement cette menace des missiles entre les mains des extrémistes palestiniens, qu’ils ont accumulé depuis une dizaine d’années, contre les civils israéliens.
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