Les États-Unis s'engagent à partir de lundi dans une intense séquence diplomatique avec les puissances asiatiques, jonglant entre leur proximité avec l'Inde et le Japon et la menace d'une crise avec la Chine, dont un dissident s'est placé «sous protection américaine».
Le président Barack Obama reçoit lundi le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda à la Maison-Blanche avant un dîner de gala offert en son honneur par la secrétaire d'État Hillary Clinton, qui s'envolera immédiatement après pour Pékin.
Mme Clinton poursuivra son voyage en Inde après une étape au Bangladesh. Avant son départ, elle et le chef du Pentagone Leon Panetta tiendront lundi la première rencontre conjointe avec leurs homologues des Philippines, signe d'une coopération grandissante entre Manille et Washington.
L'administration américaine, qui a réorienté sa posture stratégique vers l'Asie-Pacifique, ne cesse de répéter qu'elle ne cherche pas à contenir la Chine tout en cherchant à renforcer ses liens avec les pays voisins, nombreux à s'inquiéter de la croissance chinoise effrénée.
Avec le Japon, les États-Unis se sont arrangés, à temps pour la venue de M. Noda, pour enlever une pierre d'achoppement dans leurs relations en concluant un accord sur le retrait de 9 000 Marines de l'île japonaise d'Okinawa.
Cette épine retirée, les deux pays devraient pouvoir se concentrer sur des questions plus stratégiques comme la défense antimissile et la coopération pour la sécurité des routes maritimes du Pacifique, juge Daniel Twining, ancien conseiller pour l'Asie de l'administration Bush.
Si le Japon est un allié de longue date, l'Inde est de plus en plus courtisée par Washington. L'ancien président George W. Bush avait signé avec New Delhi un important accord de coopération nucléaire, symbole du renouveau des relations entre les deux pays.
Lors de son dernier passage en Inde l'an passé, Hillary Clinton avait appelé l'Inde à occuper un plus grand rôle dans le monde et soutenu que la relation américano-indienne façonnerait le XXIe siècle.
Mais l'élan s'est depuis tassé, certains parlementaires américains n'hésitant pas à reprocher au pays de continuer à acheter du pétrole à l'Iran en dépit des menaces de sanctions américaines. Le patronat américain s'agace lui que l'Inde rechigne à s'ouvrir aux géants de la distribution.
«Les relations américano-indiennes ont franchement dérapé et il y a de l'angoisse dans les deux capitales, mais la réalité est que les choses qui nous rapprochent le plus à court terme sont les inquiétudes communes en Asie orientale», à savoir la Chine, explique M. Twining.
Les responsables américains ne cessent pourtant de clamer l'importance d'une relation sino-américaine pour «construire une région Asie-Pacifique pacifique et prospère», selon les termes de Mme Clinton.
La secrétaire d'État et le secrétaire au Trésor Timothy Geithner préparent depuis longtemps les discussions annuelles avec la Chine, qui se tiendront jeudi et vendredi. Celles-ci toucheront aussi bien à l'Iran qu'aux plaintes américaines contre les pratiques commerciales chinoises.
Mais ce «Dialogue économique et stratégique» pourrait bien être éclipsé par un événement embarrassant pour les deux pays: la défection de l'avocat aveugle Chen Guangcheng qui se trouvait samedi sous «protection» américaine selon une ONG, vraisemblablement réfugié à l'ambassade américaine à Pékin.
Les États-Unis gardent le silence sur la localisation du dissident. En pleine campagne électorale, le président Obama ne manquerait pas d'être critiqué si jamais les diplomates américains ne protégeaient pas M. Chen.
Malgré tout, les responsables américains espèrent quelques progrès dans les discussions avec Pékin, notamment sur la question nord-coréenne.
Le président Barack Obama reçoit lundi le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda à la Maison-Blanche avant un dîner de gala offert en son honneur par la secrétaire d'État Hillary Clinton, qui s'envolera immédiatement après pour Pékin.
Mme Clinton poursuivra son voyage en Inde après une étape au Bangladesh. Avant son départ, elle et le chef du Pentagone Leon Panetta tiendront lundi la première rencontre conjointe avec leurs homologues des Philippines, signe d'une coopération grandissante entre Manille et Washington.
L'administration américaine, qui a réorienté sa posture stratégique vers l'Asie-Pacifique, ne cesse de répéter qu'elle ne cherche pas à contenir la Chine tout en cherchant à renforcer ses liens avec les pays voisins, nombreux à s'inquiéter de la croissance chinoise effrénée.
Avec le Japon, les États-Unis se sont arrangés, à temps pour la venue de M. Noda, pour enlever une pierre d'achoppement dans leurs relations en concluant un accord sur le retrait de 9 000 Marines de l'île japonaise d'Okinawa.
Cette épine retirée, les deux pays devraient pouvoir se concentrer sur des questions plus stratégiques comme la défense antimissile et la coopération pour la sécurité des routes maritimes du Pacifique, juge Daniel Twining, ancien conseiller pour l'Asie de l'administration Bush.
Si le Japon est un allié de longue date, l'Inde est de plus en plus courtisée par Washington. L'ancien président George W. Bush avait signé avec New Delhi un important accord de coopération nucléaire, symbole du renouveau des relations entre les deux pays.
Lors de son dernier passage en Inde l'an passé, Hillary Clinton avait appelé l'Inde à occuper un plus grand rôle dans le monde et soutenu que la relation américano-indienne façonnerait le XXIe siècle.
Mais l'élan s'est depuis tassé, certains parlementaires américains n'hésitant pas à reprocher au pays de continuer à acheter du pétrole à l'Iran en dépit des menaces de sanctions américaines. Le patronat américain s'agace lui que l'Inde rechigne à s'ouvrir aux géants de la distribution.
«Les relations américano-indiennes ont franchement dérapé et il y a de l'angoisse dans les deux capitales, mais la réalité est que les choses qui nous rapprochent le plus à court terme sont les inquiétudes communes en Asie orientale», à savoir la Chine, explique M. Twining.
Les responsables américains ne cessent pourtant de clamer l'importance d'une relation sino-américaine pour «construire une région Asie-Pacifique pacifique et prospère», selon les termes de Mme Clinton.
La secrétaire d'État et le secrétaire au Trésor Timothy Geithner préparent depuis longtemps les discussions annuelles avec la Chine, qui se tiendront jeudi et vendredi. Celles-ci toucheront aussi bien à l'Iran qu'aux plaintes américaines contre les pratiques commerciales chinoises.
Mais ce «Dialogue économique et stratégique» pourrait bien être éclipsé par un événement embarrassant pour les deux pays: la défection de l'avocat aveugle Chen Guangcheng qui se trouvait samedi sous «protection» américaine selon une ONG, vraisemblablement réfugié à l'ambassade américaine à Pékin.
Les États-Unis gardent le silence sur la localisation du dissident. En pleine campagne électorale, le président Obama ne manquerait pas d'être critiqué si jamais les diplomates américains ne protégeaient pas M. Chen.
Malgré tout, les responsables américains espèrent quelques progrès dans les discussions avec Pékin, notamment sur la question nord-coréenne.
Source:
http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201204/29/01-4520109-intense-sequence-diplomatique-en-vue-en-asie.php