"À
partir d'aujourd'hui notre devise sera de libérer les citoyens du
Sud-Soudan du règne du MPLS, et à partir
d'aujourd'hui ce sera oeil pour oeil, dent pour dent et attaque pour
attaque, car c'est l'initiateur (de la guerre) qui est le plus en
tort", a déclaré le président soudanais, s'exprimant devant
un rassemblement de membres du Parti du congrès national (au
pouvoir) à Khartoum.
"Nous
avons fait une erreur historique en permettant au MPLS de gouverner le
sud, mais nous allons corriger cette
erreur, et nous avons une obligation morale envers nos concitoyens
au Soudan du Sud, qui est de les sauver du MPLS", a ajouté M.
al-Béchir.
M.
al-Béchir a accusé le gouvernement du Soudan du Sud de ne pas respecter
les accords et traités que les deux pays
ont signé, déclarant que "ces personnes ne tiennent pas leurs
promesses et ne respectent aucun document, ce sont eux les traîtres".
"Le Soudan ne devrait pas être dirigé de manière différente entre le nord et le sud, soit ils (le MPLS) viennent
prendre le contrôle de Khartoum soit nous irons prendre le contrôle de Juba", a-t-il poursuivi.
Ces
propos surviennent alors que de nouveaux heurts ont éclaté près de la
ville d'Aweil au Soudan du Sud, à environ
160 km à l'ouest du gisement pétrolier de Heglig près de la
frontière entre les deux pays, dont l'armée sud-soudanaise s'est emparée
depuis le 10 avril.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a réitéré mardi son appel demandant au Soudan de cesser ses frappes
aériennes et au Soudan du Sud de se retirer d'Heglig.
"Les
membres du conseil ont discuté des moyens de mobiliser l'influence du
conseil pour presser les parties
d'adopter ces mesures, et ont inclus dans cette discussion un débat
sur des sanctions potentielles", a déclaré l'ambassadrice américaine aux
Nations unies Susan Rice à la presse à la suite d'une
réunion du conseil.
La région pétrolifère de Heglig, située au nord de la frontière de 1956 entre le Soudan et le Sud-Soudan, est depuis
mardi aux mains de l'armée sud-soudanaise.
Le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit a déclaré le mois dernier que Heglig appartenait à son pays, une
allégation démentie à la fois par Khartoum et par l'Union africaine.
L'organisation panafricaine et les Nations unies ont appelé à un retrait inconditionnel des troupes sud-soudanaises
d'Heglig.
Le Parlement soudanais a décidé mercredi dernier d'annoncer une mobilisation générale et de cesser les négociations
avec le Soudan du Sud.
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