Il juge que les efforts entrepris jusqu'à présent ne sont "pas à
la hauteur" : dans une vidéo diffusée sur internet, le chef du Conseil
militaire de l'Armée syrienne libre (ASL), réclame l'intervention en
Syrie d'une "alliance militaire" sans l'aval de l'ONU. Il demande aussi à
la communauté internationale d'armer ses troupes, alors
qu'une quinzaine de pays sont réunis ce jeudi soir à Paris pour tenter
d'avancer sur ce dossier.
Il accuse Damas de ne pas respecter le cessez-le-feu auquel les militaires dissidents réunis au sein de l'ASL
se sont soumis, selon lui. Du coup, le général Moustapha Ahmed
Al-Cheikh a appelé à "la formation d'une alliance militaire des pays
amis du peuple syrien sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU pour
mener des frappes chirurgicales sur les installations clés du régime".
"Les conseils militaires et les conseils locaux en Syrie s'engagent à assurer la sécurité et à préserver la paix civile et les institutions de l'Etat" en cas d'intervention militaire, a précisé le chef du Conseil militaire de l'Armée syrienne libre.
"Les conseils militaires et les conseils locaux en Syrie s'engagent à assurer la sécurité et à préserver la paix civile et les institutions de l'Etat" en cas d'intervention militaire, a précisé le chef du Conseil militaire de l'Armée syrienne libre.
Le général Cheikh a en outre demandé à la communauté internationale d'armer l'ASL,
d'installer des zones sécurisées aux frontières nord avec la Turquie,
est avec le Liban et sud avec la Jordanie, et d'acheminer une aide
humanitaire d'urgence en Syrie, secouée depuis 13 mois par une révolte réprimée dans le sang.
Jugeant les efforts internationaux entrepris jusqu'à présent "pas la
hauteur" des attentes du peuple syrien, le général a estimé que le plan
de l'émissaire international Kofi Annan était "voué à l'échec" compte
tenu du manque de coopération du régime.
Une trêve a été instaurée le 12 avril dans le pays, mais elle est
quotidiennement violée et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme a
déjà recensé plus de 120 civils tués depuis son entrée en vigueur. Une
première délégation restreinte d'observateurs de l'ONU est arrivée
dimanche en Syrie
pour surveiller l'application du cessez-le-feu. Leur envoi a fait
l'objet d'une résolution du Conseil de sécurité, la première sur le
dossier syrien, après plusieurs veto opposés par Moscou et Pékin, deux
alliés de poids de Damas.
Réunion à ParisUne douzaine de chefs de la diplomatie occidentaux et arabes, dont l'Américaine Hillary Clinton et le Turc Ahmet Davutoglu, sont présents à Paris, ce jeudi soir, mais pas la Chine et la Russie, alliées de Damas.
Les observateurs doivent avoir les moyens "de juger clairement de l'effectivité de la mise en oeuvre du plan Annan", a souligné le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, à l'ouverture à Paris d'une réunion d'une quinzaine de chefs de la diplomatie occidentaux et arabes sur la Syrie. Il a estimé que l'opposition syrienne avait "rempli ses obligations" pour respecter le cessez-le-feu contrairement au régime et prévenu que l'échec du plan Annan mènerait à "la guerre civile".
De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé au gouvernement syrien d'accorder une "totale liberté de mouvement" aux observateurs de l'ONU et de faciliter une "opération humanitaire de grande ampleur" pour secourir la population.
Les Etats-Unis ont plaidé pour des "mesures plus dures" contre le régime de Bachar al-Assad pour obtenir le respect du plan de Kofi Annan, avec une résolution du Conseil de sécurité prévoyant des sanctions et un embargo sur les armes.
Source:
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/syrie-les-rebelles-reclament-une-intervention-militaire-19-04-2012-1675257.php