Depuis 2005, la persécution des minorités religieuses s’est aggravée. Les chrétiens, surtout ceux qui ont un arrière-plan musulman et qui sont investis dans une église ou un groupe de maison, vivent un harcèlement constant : Ils sont interrogés, arrêtés, emprisonnés et battus. Ceux qui se convertissent subissent de fortes pressions de la part de la société, des autorités et de leur famille, afin qu’ils reviennent à l’islam. L’islam est religion d’Etat. Toutes les lois et les règlements doivent être en accord avec l’interprétation officielle de la charia, la loi islamique. D’après la loi, tout musulman qui quitte l’islam pour une autre religion risque la peine de mort.
Situation des chrétiens
Seuls les Assyriens et les Arméniens sont considérés comme chrétiens. Les Perses (ou Iraniens de souche), eux, ont l’obligation d’être musulmans. L’existence et le droit de culte des chrétiens d’origine musulmane ne sont donc pas reconnus. Les minorités historiques arménienne et assyrienne bénéficient du droit de culte, mais la libre expression de leurs convictions religieuses, surtout en langue perse (farsi), est réprimée. Les Iraniens n’appartenant pas à ces minorités n’ont pas le droit d’entrer dans leurs églises, sauf si ce sont des policiers ou des agents des services secrets. Les chrétiens appartenant à ces minorités sont même victimes d’emprisonnement, d’agressions physiques, d’harcèlements et de discriminations.
Les vagues d’arrestations se succèdent
Fin 2010 et début 2011, des arrestations massives de chrétiens ont eu lieu. Plus de 200 d’entre eux ont été interpelés en quelques mois. Ces chiffres sont comparables au nombre d’incarcérations de chrétiens de l’année précédente. Dans les médias, les dirigeants politiques et religieux avaient fait des déclarations hostiles au christianisme. En janvier 2011, le gouverneur de la province de Téhéran, Moreza Tamadon, a annoncé que cette vague de détentions dirigée contre des chrétiens serait suivie d’une autre.
Le ministre du Renseignement, Heydar Moslehi a, quelques temps plus tard, lui aussi menacé d’une nouvelle vague d’emprisonnements, qui toucherait dans un premier temps surtout les églises de maison en octobre et novembre 2011. Il avait même ajouté que de nouvelles réflexions étaient à l’étude pour enrayer l’expansion du réseau d’églises de maison en Iran.
Suite à ces déclarations, les interpellations de chrétiens se sont multipliées. Même si la plupart des croyants ont été relâchés par la suite, l’Eglise reste soumise à de fortes pressions.
Intéressés par le christianisme
Dans un discours datant du 19 octobre 2010, l’Ayatollah Ali Khamenei avait, pour la première fois, évoqué l’expansion du christianisme en Iran et condamné le réseau d’églises de maison. Le chef religieux suprême de l’Iran avait accusé « les ennemis de l’islam qui encouragent et participent à l’expansion du christianisme en Iran » . Le même mois, le ministre du Renseignement iranien avait déclaré que ses agents avaient découvert des centaines d’églises de maison, dont 200 à Mashhad, ville sainte pour les musulmans.
Après les troubles qui ont suivi les élections de 2009, le gouvernement a voulu détourner l’attention de la population et s’en est pris au christianisme. Plusieurs chrétiens ont été condamnés à des peines de prison voire à la peine capitale. Cependant, aucune des peines capitales prononcées n’a encore été appliquée.
La crainte qu’éprouvent les autorités iraniennes quant à la progression du christianisme dans le pays est basée sur des faits réels. Les musulmans iraniens, déçus du chiisme prôné par l’Etat, sont de plus en plus curieux et intéressés par le christianisme (et par d’autres religions). On compte en Iran 450 000 chrétiens, qu’ils soient Assyriens, Arméniens ou d’origine musulmane.
Source: http://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/profils-pays/iran/
Situation des chrétiens
Seuls les Assyriens et les Arméniens sont considérés comme chrétiens. Les Perses (ou Iraniens de souche), eux, ont l’obligation d’être musulmans. L’existence et le droit de culte des chrétiens d’origine musulmane ne sont donc pas reconnus. Les minorités historiques arménienne et assyrienne bénéficient du droit de culte, mais la libre expression de leurs convictions religieuses, surtout en langue perse (farsi), est réprimée. Les Iraniens n’appartenant pas à ces minorités n’ont pas le droit d’entrer dans leurs églises, sauf si ce sont des policiers ou des agents des services secrets. Les chrétiens appartenant à ces minorités sont même victimes d’emprisonnement, d’agressions physiques, d’harcèlements et de discriminations.
Les vagues d’arrestations se succèdent
Fin 2010 et début 2011, des arrestations massives de chrétiens ont eu lieu. Plus de 200 d’entre eux ont été interpelés en quelques mois. Ces chiffres sont comparables au nombre d’incarcérations de chrétiens de l’année précédente. Dans les médias, les dirigeants politiques et religieux avaient fait des déclarations hostiles au christianisme. En janvier 2011, le gouverneur de la province de Téhéran, Moreza Tamadon, a annoncé que cette vague de détentions dirigée contre des chrétiens serait suivie d’une autre.
Le ministre du Renseignement, Heydar Moslehi a, quelques temps plus tard, lui aussi menacé d’une nouvelle vague d’emprisonnements, qui toucherait dans un premier temps surtout les églises de maison en octobre et novembre 2011. Il avait même ajouté que de nouvelles réflexions étaient à l’étude pour enrayer l’expansion du réseau d’églises de maison en Iran.
Suite à ces déclarations, les interpellations de chrétiens se sont multipliées. Même si la plupart des croyants ont été relâchés par la suite, l’Eglise reste soumise à de fortes pressions.
Intéressés par le christianisme
Dans un discours datant du 19 octobre 2010, l’Ayatollah Ali Khamenei avait, pour la première fois, évoqué l’expansion du christianisme en Iran et condamné le réseau d’églises de maison. Le chef religieux suprême de l’Iran avait accusé « les ennemis de l’islam qui encouragent et participent à l’expansion du christianisme en Iran » . Le même mois, le ministre du Renseignement iranien avait déclaré que ses agents avaient découvert des centaines d’églises de maison, dont 200 à Mashhad, ville sainte pour les musulmans.
Après les troubles qui ont suivi les élections de 2009, le gouvernement a voulu détourner l’attention de la population et s’en est pris au christianisme. Plusieurs chrétiens ont été condamnés à des peines de prison voire à la peine capitale. Cependant, aucune des peines capitales prononcées n’a encore été appliquée.
La crainte qu’éprouvent les autorités iraniennes quant à la progression du christianisme dans le pays est basée sur des faits réels. Les musulmans iraniens, déçus du chiisme prôné par l’Etat, sont de plus en plus curieux et intéressés par le christianisme (et par d’autres religions). On compte en Iran 450 000 chrétiens, qu’ils soient Assyriens, Arméniens ou d’origine musulmane.
Source: http://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/profils-pays/iran/