Pas une goutte de pluie depuis une éternité aux Marshall. (Credit: Audience Submitted)
Les jardins vivriers périssent et le manque d'eau potable contribue à la propagation de toute une série de problèmes de santé.
Cette situation suscite aussi des tensions entre les villages.
Le point avec Tom Vance, conseiller national pour l'approvisionnement en eau.
VANCE : « C'est une situation misérable dans les îles du nord. Dans certaines, il n'y a pas eu une goutte de pluie depuis un an et maintenant de nombreuses îles : Ujae, Lae, Wotho, Namu, Ailuk, Wotje, Mejit, Likiep et Maloelap, toutes ces îles sont affectées par cette sécheresse. Au point que les ressources en eau se détériorent et que l'eau des puits est si salée que les arbres à pains et d'autres cultures sont en train de mourir.
La situation va mettre du temps à s'améliorer car même si la pluie arrive, il faudra attendre encore au moins un an avant que l'approvisionnement local en nourriture se rétablisse.
C'est une situation vraiment désastreuse pour tous ceux qui vivent sur ces îles. »
Une population qui doit aussi faire face à des problèmes de santé associés à la sécheresse.
VANCE : « Oui, il y a beaucoup de diarrhées et de fièvres, mais aussi des hépatites, des maladies véhiculées par l'eau et des troubles hépatiques et rénaux. Surtout chez les personnes âgées qui ont l'habitude boire à partir du même puits et des enfants qui sont survoltés par le manque d'eau. »
Des secours sont bien arrivés, des purificateurs d'eau par exemple, et plusieurs agences d'aide s'occupent de l'approvisionnement alimentaire. Mais tous ses efforts, aussi louables soient-il, ne suffisent pas pour venir en aide aux 6 000 voire 7 000 personnes qui souffrent de la sécheresse qui est maintenant devenue une source de tensions :
VANCE : « Des tensions sociales entre différents villages. Des villageois des îles du nord descendent vers le sud et cela crée des problèmes parce qu'ils n'ont pas vraiment d'endroits où aller. Ce n'est pas chez eux et tout le monde aime bien que chacun reste chez soi, dans son île.
Pour l'instant nous essayons de maîtriser la situation et nous essayons de garder les villageois dans leur village.
Les agences d'aide font du bon travail, elles sont dures à la besogne mais la pénurie de nourriture reste un gros défi. Il n'y a avait plus du tout de nourriture sur l'île d'Enewetak la semaine dernière mais nous avons réussi en envoyer un avion. Tous les arbres à pain sont morts, toute la nourriture locale est terminée. »