Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a appelé mercredi les
grandes puissances à renforcer les pressions sur l'Iran pour obtenir
l'arrêt de son programme nucléaire.
"J'ai tout à fait conscience et je connais en profondeur les difficultés et la complexité qui sont en jeu pour empêcher l'Iran de se doter d'armes nucléaire, mais il est clair qu'il ne fait aucun doute à mes yeux que s'opposer à ce défi sera infiniment plus complexe, plus dangereux et plus coûteux en vies humaines et en ressources si on le laisse mûrir", a-t-il dit lors d'une cérémonie de remise de diplômes d'officiers de sécurité.
"Le moment est venu pour le monde entier de se préparer à une action unie, à un objectif uni dans la volonté politique de stopper rapidement et définitivement le projet nucléaire iranien", a-t-il poursuivi.
Plusieurs médias israéliens ont vu dans les propos du ministre de la Défense un plaidoyer en faveur d'une possible intervention militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.
Ehud Barak a notamment souligné qu'Israël était confronté "aux défis les plus complexes" de son histoire.
"Il nous faudra peut-être prendre des décisions capitales et difficiles concernant la sécurité d'Israël", a-t-il souligné.
"Les événements du printemps arabe, qui s'est progressivement transformé en un été islamique, démontre qu'à l'heure ultime des décisions, en ce moment de vérité, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes."
Selon un haut responsable israélien cité anonymement par le site israélien d'information Ynet, le ministre de la Défense met ainsi "tout son poids" dans la balance en faveur de frappes israéliennes contre l'Iran, dont le gouvernement de Benjamin Netanyahu débattrait ces jours-ci, selon des informations de presse.
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Israël redoute qu'en laissant du temps à l'Iran, la république islamique n'entre dans une "zone d'immunité" où ses installations d'enrichissement de l'uranium seront profondément enterrées et protégées et hors de portée des bombes perforantes dont dispose l'armée de l'air israélienne.
Israël redoute qu'en laissant du temps à l'Iran, la république islamique n'entre dans une "zone d'immunité" où ses installations d'enrichissement de l'uranium seront profondément enterrées et protégées et hors de portée des bombes perforantes dont dispose l'armée de l'air israélienne.