Précisons d'emblée que le programme nucléaire militaire iranien, supposé ou réel, n'est qu'un prétexte agité par l'occident, pour justifier la volonté de 2 pays (Israël et les Etats-Unis) d'attaquer l'Iran. Ceci ne date pas d'hier, puisque le général américain Wesley Clark découvrit en 2001 que le gouvernement américain prévoyait déjà d'attaquer l'Iran :
Dans mon précédent article, je démontre le refus d'Israël de voir l'Iran se doter de l'arme atomique. L'Etat Hébreux est clairement prêt à opérer des frappes aériennes sur les sites nucléaires iraniens. Dans ce contexte, il est intéressant d'écouter le rabbin Rav Ron Chaya, sur l'apocalypse à venir :
Outre le début de la vidéo, qui délivre des informations très intéressantes à propos de la crise monétaire, voici ce que le rabbin Rav Ron Chaya explique pour les temps (très proches) à venir :
"C'est ce que disent les gens qui comprennent. On est au bord de la grande catastrophe [...]. Imagine simplement cela : - Imagine qu'Israël déclare la guerre à l'Iran - ça va arriver d'un jour à l'autre, on sait pas quand -. Dès que ça arrive, le baril de pétrole, il double, ou il triple. L'économie mondiale est "par terre" [...] - Si l'euro s'écroule, que se passe-t-il ? - Si le Dollar s'écroule, que se passe-t-il ? - Et si les 3 se passent à la fois ? ... [...]"
L'Iran nucléaire : une ménace ?
Est-ce un danger si l'Iran se dote de l'arme nucléaire ? Pour évaluer cela, précisons d'emblée que le président iranien Ahmadinejad n'a jamais déclaré qu'il voulait "rayer Israël de la carte". Il convient également de rappeler que l'Iran n'est pas une puissance spécialement belliqueuse dans la région : ce pays n'a pas agressé de pays voisin depuis plus de 200 ans. Les experts géopolitiques s'accordent pour dire que si l'Iran souhaite se doter de l'arme atomique, c'est avant tout pour sanctuariser son territoire.
Israël possède le feu nucléaire (300 missiles, peut-être beaucoup plus, selon les experts), ne l'a jamais admis publiquement (sans le nier pour autant), et n'est pas membre de l'AIEA, contrairement à l'Iran. Or c'est précisément en se basant sur les inspections et les rapports de l'Agence Internationale pour l'Énergie Atomique que l'ONU et la Ligue Arabe, poussés par Israël et les Etas-Unis, mettent la pression sur l'Iran. Je remarque que la "communauté internationale" demande à l'Iran ce qu'elle ne demande pas à Israël. Cela illustre le fameux "deux poids, deux mesures" si caractéristique de la diplomatie occidentale.
Concernant l'éventuelle légitimité d'une attaque contre l'Iran, nous sommes confrontés à une escroquerie malheureusement classique. L'occident accuse un pays de détenir une arme (mais que l'occident détient aussi !). Pour l'Irak, il s'agissait d'armes de destruction massive, pour l'Iran il s'agit d'armes nucléaires. Devant l'absence de "preuve" ou de "coopération" de la part des pays accusés, les pays occidentaux attaquent. Ils auront beau jeu de découvrir après-coup qu'il n'y avait aucune menace réelle. En fait, personne ne peut prouver qu'il ne possède pas une arme. En droit, ce n'est pas à l'accusé de prouver qu'il est innocent, c'est à l'accusation de produire des preuves de la supposée culpabilité. En l'occurrence, les pays occidents opèrent une répugnante inversion des rôles, pour justifier leur agression militaire programmée.
Deux camps se forment
Malgré toutes ces considérations, la menace d'un attaque menée par l'OTAN contre l'Iran est bien réelle. Voici les dernières nouvelles du front qui est en train de se former, grâce à un article publié le 8 novembre 2011 sur le site (controversé) Wikistrike :
Un rapport pour abonnés de DebkaFile, l’organe du renseignement israélien qui a souvent été correcte dans le passé, révèle que peu de temps après la fin des opérations de l’OTAN en Libye en début de semaine : “Le président Obama a contacté les alliés de confiance des Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie, Israël et l’Arabie Saoudite avec une notification de plan d’attaque de l’Iran pas plus tard que Septembre-Octobre 2012, sauf si Téhéran arrête ses programmes d’armement nucléaire.” D’après le rapport, la fenêtre d’opportunité pour une attaque avant que l’Iran ne transfère le gros de ses opérations nucléaires sous-terre, s’évapore rapidement.
Après la courte guerre en Libye, on pourrait penser que le conflit à venir restera local. Ce serait une erreur, car la Chine a dors-et-déjà fait savoir qu'elle soutiendraient l'Iran. Selon les déclarations du général chinois Zhozhong Zhang (1er décembre 2011), la Chine n'hésitera pas à protéger l'Iran, même au risque de provoquer une 3ème Guerre Mondiale :
Dans ce contexte tendu, le président chinois, Hu Jintao, a demande à la marine d'être prête au combat (LeMonde.fr, 6 décembre 2012). Les deux camps se dessinent clairement : d'un côté Israël, les États-Unis, les autres pays de l'OTAN, l'Arabie Saoudite, ... et de l'autre l'Iran, la Syrie et la Chine. On peut craindre que l'Inde et le Pakistan rejoignent respectivement deux camps.
Quant à la Russie, va-t-elle rejoindre le camps occidental ? Non, d'après le blog Minuit Moins Une : les analystes n’excluent pas la participation militaire de la Russie au conflit en Iran. "Dans le pire cas de figure, si Téhéran était menacé par une défaite militaire totale en résistant à l’invasion des forces des Etats-Unis et de l’Otan, la Russie lui apporterait son aide militaire. Du moins, technique", prédit le colonel Vladimir Popov, expert militaire.
L'Europe n'est pas en reste, puisque les pays européens menacent de mettre en place un embargo sur le pétrole iranien à partir du 30 janvier prochain ; ce à quoi l'Iran a répondu par la menace de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite 30% à 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
Pendant ce temps, Mediapart nous informe que l'occident poursuite le déploiement de ses forces dans la région : l’USS Abraham-Lincoln, porte-avions des Etats-Unis, un croiseur lance-missile, l’USS Cape Saint George et deux destroyers, mais aussi une frégate britannique, le HMS Argyll, et un navire militaire français ont traversé sans encombre le détroit d’Ormuz, dimanche 22 janvier, pour se positionner dans le golfe Persique.
La guerre de l'ombre
A ce constat effroyable vient s'ajouter que les pays occidentaux mènent contre l'Iran une véritable guerre de l'ombre, depuis un certain temps déjà. Ainsi, le 5 décembre 2011, le journal Le Monde rapporte une explosion en Iran, événement dans lequelle les Etats-Unis et Israël seraient impliqués :
De nombreux anciens agents des services secrets et experts américains estiment que l'explosion en novembre d'un dépôt d'armes sur une base militaire près de Téhéran est due à une opération menée par les États-Unis et Israël contre le programme nucléaire iranien, selon le Los Angeles Times. Le 12 novembre, cette énorme explosion sur une base des Gardiens de la révolution, a rasé la plupart des bâtiments et tué trente-six personnes, dont le général Hassan Moghadam, responsable des programmes d'armement de ce corps d'élite du régime et fondateur de leurs forces balistiques.
Plus récemment, Ahmadi Roshan, scientifique iranien qui travaillait sur le site d'enrichissement de Natanz, est tué dans un attentat mercredi 11 janvier 2012, par l'explosion d'une bombe dans sa voiture, près de l'université Allameh Tabatabai, à l'est de Téhéran.
Quelle hypocrisie ! Le champion de la guerre contre le terrorisme, les Etats-Unis, impliqués dans des attentats ? Ils pratiqueraient, avec Israël, un véritable terrorisme d'État ?
L'affaire du drone
Rappelons qu'avant toute guerre moderne, il est d'usage d'envoyer quelques satellite espions en orbite géostationnaire au dessus du pays ciblé, ainsi que quelques drones espions.
Rappelons qu'avant toute guerre moderne, il est d'usage d'envoyer quelques satellite espions en orbite géostationnaire au dessus du pays ciblé, ainsi que quelques drones espions.
Un tel drone, américain et de modèle RQ10 S/T pour être précis, a été capturé par l'Iran en décembre 2012 dans l'espace aérien iranien. Éhonté, le gouvernement américain a immédiatement réclamé la restitution de l'appareil. L'Iran est d'accord pour rendre le drone à son propriétaire, mais réclame avant toute choses des excuses de la part de Washington.
Malgré tous ces événements, les iraniens gardent le sens de l'humour. En effet, ils ont fabriqué une réplique du drone en plastique, une sorte de jouet pour enfants, et projettent même d'en envoyer un exemplaire rose au président Obama...
Israël
Je terminerai cet article en vous indiquant que finalement, et contrairement aux apparences, Israël pourrait bien rester neutre dans ce conflit à venir, et ne s'engager aux côtés des Etats-Unis qu'en dernier ressort. Cela, je l'ai envisagé en écoutant (à nouveau) l'inénarrable Rav Ron Chaya, à travers cette vidéo qui date 1988 et dans laquelle il relate l'allégorie eschatologique du combat des coqs :