mardi 24 décembre 2013

Noël : signification de la fête chrétienne


par Jacques Tchoghandjian, pasteur

Noël est un mot qui vient du latin natalis, qui signifie naissance : c'est la fête de la naissance de Jésus-Christ, pour les chrétiens. Cette naissance, c'est la joie de Dieu et la joie de tous les hommes, nous disent les Evangiles, car "un sauveur nous est né". En quoi est-ce une immense délivrance, un grand espoir pour toute l'humanité ? C'est ce que nous allons découvrir...


Noël : une démarche de Dieu
vers l'homme...


Pour comprendre Noël, il faut savoir que ce moment de joie a été précédé d’une grande souffrance : une souffrance de la part de Dieu. En effet, la Bible nous dit qu'aux premiers temps de l'humanité, les hommes vivaient en harmonie, dans la paix et dans l'amour, entre eux et avec Dieu. Et il était prévu que cela dure dans le temps. Mais un jour est arrivée la pire des catastrophes qui pouvait arriver. Les hommes ont décidé de tourner le dos à Dieu, de se priver de sa présence, de se donner l'illusion qu'ils pouvaient se passer de Lui. Ils venaient de choisir de succomber au mal. La mort, le deuil, la souffrance, la haine allaient s'emparer du coeur des hommes et régner sur la terre.

A cet instant, une profonde déchirure a eu lieu dans le coeur plein d'amour de Dieu. Le Père a perdu ses enfants. Ce que Dieu avait créé « très bon » est devenu capable de faire le mal : c'est ce que veut dire le terme "pécheur", qu'emploie la Bible. Mais Dieu aime les hommes, profondément, infiniment. Il ne veut pas de cette séparation qui cause notre ruine, entraîne notre mort et nous condamne à une éternité d'effroi. Lui qui est Vie, Paix, Amour, veut nous permettre de retrouver ce à quoi nous aspirons au fond de nous-mêmes sans même y croire : la vraie Vie.

Cette souffrance de Dieu l'a motivé à venir à notre rencontre. Son plan, annoncé par ses prophètes, a été d'envoyer sur terre un sauveur, afin de résoudre le problème du mal (=le péché). Jésus est cet envoyé, ce Messie-Dieu, qui, sous la forme d'un simple homme, d'un bébé, s'est abaissé lui-même, s'est rendu vulnérable : "lui qui est de condition divine... s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes" (1). En Jésus, il s'est mis à notre portée, pour qu'on le voie, qu'on le suive, qu'on soit sauvés enfin de notre mort par ce qu'il allait faire pour nous. "Celui qui m'a vu a vu le Père" dit Jésus (2) (voir aussi : Jésus est-il Dieu ?).



Pour nous retrouver, Jésus a choisi de se salir du péché de l’humanité : il est devenu péché à notre place. Jésus s'est offert aux moqueries, à la trahison, à la torture, à la mort enfin. Et par sa mort, il a vaincu le péché, ce mal qui nous ronge. Il nous offre ainsi une seconde chance : la possibilité de retrouver une relation vivante et personnelle avec Dieu, pardonnés de nos péchés. C'est cela le sens de Noël : c'est la fête des humbles car Dieu s'est fait humble parmi nous. C'est la fête du Sauveur du Monde venu comme un enfant, alors qu'on attendait Dieu dans le tonnerre et les éclairs, la suprématie et le jugement. C'est la fête de la joie car le mal est vaincu !


Mais nous avons notre part à jouer pour que cela devienne réel, concret et efficace dans notre vie :

Noël : une démarche de l'homme vers Dieu

Dans la parabole du fils perdu, un fils rebelle revient vers son Père, après lui avoir tourné le dos et avoir vécu une vie de débauché. Le Père, bien qu'étant l'offensé, accueille son fils les bras ouverts, parce qu'il l'aime plus que tout. Dans cette histoire, nous voyons la démarche indispensable que l’homme doit accomplir pour que Noël revête sa pleine signification. S’il n’y a pas de retrouvailles, 
si le Père ne retrouve pas son fils, il n’y a pas de Noël. Ce n’est qu’une fête traditionnelle, commerciale, où l’on parle davantage du "père Noël" que de Jésus, de cadeaux et de jouets que du don de Dieu.

Il est nécessaire qu’à l’exemple du fils perdu, nous allions ver Dieu. Pour cela, il faut se laisser éclairer et prendre conscience de la situation. Le fils perdu prend conscience de son état : il est sale, en haillons, sans argent, assis au milieu des porcs. L'homme, éclairé par la lumière de l'amour de Dieu, doit prendre conscience de son état de pécheur et l’accepter (NDLR : le mal est en lui).

« Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi » : le fils demande pardon à son père. C’est ce qu'on appelle la repentance. « Si nous confessons nos péchés, (Dieu) est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité » nous dit la Bible (3). Reconnaissant notre état de pécheur, il faut accueillir le pardon de Dieu et laisser Jésus balayer, purifier notre maison intérieure, c'est-à-dire notre coeur. C’est l’étape de la coupure nette avec le péché, avec nos mauvaises habitudes. En acceptant d’aller vers Jésus, on s’engage à vivre une vie nouvelle.

Quelle joie du Père qui retrouve son fils : la fête commence. Là, à ce moment là, c'est Noël. Alors, avez-vous envie d'expérimenter la joie de Noël, de retrouver ou de découvrir votre Dieu qui vous 
aime et qui vous ouvre les bras ? 

Source: http://www.atoi2voir.com/atoi/visu_article.php?id_art=276&n1=1&n2=4&n3=0