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Par La Voix de la Russie | L’hiver 2013-2014 surprend tant les experts que les habitants des différentes continents de notre planète. Si le redoux de Noël a constitué un record pour de nombreuses villes de la Russie Centrale, une vague de froid sans précédent s’est abattue sur les États-Unis et le Canada en gelant les chutes de Niagara. Le contient australien n’a pas été épagné non plus. Les organisateurs du prestigieux tournoi de tennis « Australia Open » ont dû annuler les matches à cause d’une chaleur persistante de +42°. Les anomalies climatiques ne feront que gagner en intensité dans les prochaines décennies, estime Alexei Kokorine, directeur du programme climatique du WWF.
Selon l’expert, le nombre accru d’anomalies s’explique par le changement climatique. Les caprices du temps sur les continents différents sont les éléments d'un seul et même processus et sont liées à la physique de l’atmosphère et de l’océan.
La circulation des masses d’air a changé à tel point que, globalement, leur déplacement méridien est devenu plus intense et nous avons un tableau météo qui ressemble à un mur crénelé avec un mois très chaud et un mois très froid à la place d’un plateau.
Comme le fait remarquer Kokorine, les anomalies climatiques ponctuelles peuvent être liées aux variations naturelles du climat de la planète. Cependant, c’est le facteur humain et notamment la pollution atmosphérique et l’accentuation de l’effet de serre, qui commence à jouer un rôle déterminant. Les scientifiques estiment que les cataclysmes naturels deviendront de plus en plus fréquents dans les années qui viennent :
Ils ont doublé en 15 ans en affichant un record pour la Russie en 2012 et en 2013 et gagnent progressivement en intensité avec un creux en 2011. Il faut bien comprendre que le nombre de phénomènes naturels dangereux doublera encore d’ici 20 ans.
L’expert ne pense pas cependant qu’une catastrophe climatique globale nous attend dans les prochains siècles. Il y a des problèmes autrement actuels comme le montée du niveau de l’océan mondial qui met en péril les régions côtières. Il y aura également un autre problème à l’échelle planétaire. C’est la pénurie d’eau potable à laquelle seront confrontés de nombreux pays d’Eurasie depuis le Portugal jusqu’aux confins nord de la Chine et certaines régions d’Afrique, des deux Amériques et d’Australie. Le manque de ressources en eau peut toucher un milliard de personnes à travers le monde et provoquer une migration forcée et un remodelage économique des régions entières.
