Les pays membres du CS de l’ONU examinent mercredi le compte rendu de la mission des observateurs onusiens en Syrie. Il est possible que plusieurs pays envisagent une ingérence armée dans le pays. Les pays occidentaux ont appliqué en prévision d’une séance à huis clos les mesures diplomatiques concertées contre Damas.
La crise autour de la Syrie s’est
brusquement aggravée après les événements tragiques qui se sont produits
à la fin de la semaine dernière dans le village Houla près de Homs. La
plupart des Syriens péris ont été, comme on suppose, exécutés. Des
traces de violence physiques sont découvertes sur plusieurs corps, a
indiqué un représentant du Commissaire suprême de l’ONU pour les droits
de l’homme. Les habitants locaux ayant voulu garder l’anonymat en
rendent responsables les commandos du groupe progouvernemental Shabiha.
Damas présente sa version de la tragédie : l’armée à engagé le pilonnage
après une attaque des commandos islamistes.
Sergueï
Lavrov a exhorté en s’entretenant mardi par téléphone avec l’envoyé
spécial de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan à engager une enquête
impartiale sur les circonstances de l’incident. Kofi Annan a avoué que
la crise en Syrie était au point critique.
Après le
massacre à Houla La France, l’Allemagne, l’Italie, la Bulgarie, la
Grande-Bretagne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Suisse, la Belgique,
l’Australie, le Japon, le Canada et les Etats-Unis ont proclamé les
ambassadeurs et les chargés d’affaires en Syrie personae non gratae. Le
chef de la mission diplomatique russe à l’UE Vladimir Tchijov met en
doute l’efficacité de l’expulsion des diplomates.
Les
Etats-Unis, l’Australie, la France et la Belgique n’excluent pas
l’éventualité d’ingérence armée en Syrie. Ils insistent sur une
résolution qui autoriserait l’emploi de la force contre les autorités
syriennes sur la base de la Charte de l’ONU. Au micro l’expert de
l’Institut d’Orient de l’Académie des sciences de Russie Alexei
Podzerob :
« Il n’est autorisé d’employer la force
que pour l’autodéfense ou en vertu du mandat du CS de l’ONU. Or,
l’Occident ne prend pas souvent en considération le droit international.
Il suffit d’évoquer l’agression contre la Yougoslavie en 1999,
l’intervention en Irak en 2003, en Libye – en 2011 ».
La
Russie ne tolérera pas l’adoption au CS de l’ONU de l’initiative sur
l’ingérence armée étrangère dans les affaires syriennes, a déclaré
mercredi à Moscou le vice-ministre russe des AE Guennadi Gatilov. La
Russie s’est toujours opposée résolument à l’ingérence armée dans le
conflit syrien. Cela ne ferait qu’aggraver la situation en Syrie et dans
la région en général, a souligné le diplomate. Pékin partage cette
opinion.
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