mercredi 15 mai 2013

Le monde menacé par une double pandémie


© Photo : pt.wikipedia.org/Nilses

Il semble que l’humanité soit en proie à une nouvelle menace. Une double pandémie pourrait se développer en lien avec de nouvelles variétés de virus.

Le nouveau coronavirus a été détecté en Jordanie, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. En Arabie Saoudite – pays où la maladie a été enregistrée pour la première fois – s’est déroulée une conférence spéciale durant laquelle les participants n’ont pas caché leur inquiétude : de plus en plus de données tendent à prouver que le nouveau coronavirus peut se transmettre par l'homme.

Comme l’a déclaré à La Voix de la Russie Khaled Margalani, conseiller du ministre de la Santé d’Arabie Saoudite :

« Ce coronavirus, qui a causé la mort d’une quinzaine de personnes en Arabie Saoudite, ne ressemble à aucun autre virus. Nous n’avons pour l’instant trouvé contre lui aucun vaccin ou médicament efficace. De plus, notre médecine ne réussit pas encore à identifier les symptômes permettant de le définir. Et c’est bien cela le pire, car nous ne savons pas contre quoi mettre en garde notre population ».

Lorsque les patients sont admis à l’hôpital, ils se plaignent d’avoir une très forte fièvre et une mauvaise toux, et lors de la consultation, les médecins détectent des lésions parallèles sur les deux poumons. Après un certain temps, ces patients ont besoin d’être réanimés et placés sous oxygène.

Le seul élément positif est qu’à l’heure actuelle, l’infection ne se transmet que par contact prolongé avec des malades. L’épidémie est déjà surnommée « SRAS saoudien ». Les experts estiment que ce nom n’est pas tout à fait exact, mais c’est autre chose qui les préoccupe selon le Docteur Gregory Hartl, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) :

« Le principal mystère qui demeure est de savoir qui propage le virus et par quelles voies se fait sa transmission. Nous travaillons, nous essayons de comprendre. Cependant, en huit mois de travail, nous n’avons toujours pas la réponse. Et tant que nous ne trouvons pas, nous ne pouvons empêcher la transmission du virus d’homme à homme. Le virus est très dangereux. Le taux de mortalité dépasse les 60 %. Il est peut-être un peu plus bas : nous n’avons pas pris de prélèvement sanguin dans les cas les plus bénins. Nous ignorons encore beaucoup de choses sur ce virus».

Les spécialistes estiment que si le virus continue sa mutation, son expansion pourrait se transformer en une pandémie mortelle. Yuri Guendon, chercheur, spécialiste des infections virales a partagé avec nous son regard sur les causes de cette alerte.

« La première forme du virus pouvait déjà se transmettre d’homme à homme. Mais si cette forme se transmettait facilement, elle était rarement mortelle, même s’il y a eu des cas de complication. Alors que le nouveau coronavirus, se transmettant d’homme à homme, provoque une maladie très grave qui peut être mortelle ».

Alors que les médecins étudient le « SRAS saoudien », un autre danger vient vers nous depuis la Chine. Il s’agit à nouveau de la grippe dite aviaire, mais d’une autre souche que la grippe H5N1 qui avait, il y a huit ans, provoqué des réactions de panique. L’OMS a déclaré que la nouvelle souche avait été identifiée comme H7N9. Elle ne se transmet pas d’homme à homme pour l’instant. Mais cela n’est, comme on dit, qu’une question de temps.

Le monde est donc menacé par une double pandémie : le coronavirus oriental et la grippe aviaire chinoise. Certains experts considèrent que cette coïncidence n’est pas fortuite. Ainsi, le philosophe et politologue Alexandre Douguine souligne :

« Je pense que c’est tout à fait crédible. Parce que le capitalisme mondial est basé sur l’extraction du profit. Et pour faire des bénéfices, tous les moyens sont bons. Traditionnellement, le meurtre a été une source de revenus pour ceux qui déclenchaient des guerres et les finançaient. Il ne serait donc pas surprenant qu’un virus soit créé artificiellement ».

Cependant, d’autres scientifiques pensent que l’émergence de ces nouvelles maladies mortelles a des causes naturelles. La nature, comme on le sait, recherche l’équilibre. Et si une des espèces (dans ce cas présent, l’espèce humaine) commence à prévaloir de façon disproportionnée sur la planète, elle s’efforce par tous les moyens d’en réduire le nombre. C’est la première chose qui vient à l’esprit quand on lit les nouvelles venues de Chine, d’Arabie Saoudite et d’autres pays moins exotiques, d’un point de vue européen. N


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